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Crise du lait: producteurs et industriels au pied du mur chez Barnier

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 03/06/2009 19:30

Agriculteurs et laiteries ont repris mercredi après-midi les négociations sur le prix du lait, après avoir rencontré le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, qui a annoncé un accompagnement financier aux exploitations les plus en difficultés.

Ces négociations, les troisièmes depuis le début de la crise, ont été suspendues en fin d'après-midi et devaient reprendre à 20H00 au ministère de l'Agriculture.

Michel Barnier s'est déclaré prêt à mettre la main à la poche pour "accompagner" les trésoreries des producteurs laitiers, fragilisées par la chute des prix du lait en avril, mais sans préciser le montant de l'enveloppe et les modalités de cette aide.

Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a lui aussi évoqué la possibilité d'"un plan d'accompagnement" pour les éleveurs les plus vulnérables.

Dans la nuit de mardi à mercredi, après 12 heures de discussions, les trois familles - producteurs, industriels et coopératives - de la filière s'étaient séparées pour la deuxième fois sans accord sur le prix du lait pour l'année 2009.

"Il y a eu rupture des négociations (...), les écarts de prix sont restés trop importants", a expliqué un négociateur de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL).

Selon lui, les industriels auraient proposé 276 euros pour 1.000 litres alors que les éleveurs laitiers sont restés sur leur position de 290 euros pour 1.000 litres.

Le premier round de négociations qui s'était tenu jeudi dernier avait aussi achoppé sur le prix. Dans un premier temps, les producteurs avaient proposé 305 euros la tonne avant de baisser leurs prétentions à 290 euros mais les industriels n'avaient pas voulu bouger, à 267 euros.

A la mi-journée mercredi, Michel Barnier a assuré vouloir "favoriser un accord sur le prix le plus juste possible qui sera un prix de compromis".

Le ministre souhaite la fixation d'un prix "dans les heures ou les jours qui viennent". Il doit assurer de la "visibilité" pour les producteurs comme pour les industriels. Pour le ministre, il y a "urgence" car la "paye du mois de mai va être annoncée" à partir du 5 juin aux producteurs.

M. Barnier a rappelé que la crise du lait était due à un prix "très bas" qui a fait exploser la colère des éleveurs, "ce que je peux comprendre", a-t-il ajouté.

La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), premier syndicat agricole français, réclame un rôle plus actif des médiateurs et demande à ses adhérents de "maintenir la pression" tant qu'aucun accord n'a été conclu, a expliqué Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA.

Le syndicat doit de nouveau consulter jeudi matin les 22 responsables de régions pour définir le type de mobilisation à observer sur le terrain.

Depuis plus de trois semaines les agriculteurs ont mené des actions tous azimuts, bloquant laiteries et grandes surfaces. Ils dénoncent la baisse, décidée unilatéralement par les industriels, de 30% du prix du lait, collecté en avril.

Mercredi, le blocage de l'usine Lactalis de Riom-ès-Montagnes (Cantal) s'est poursuivi, les producteurs étant déterminés à "ne rien lâcher" après l'échec des négociations. La justice a cependant ordonné aux éleveurs de libérer l'accès sous peine de pénalités.

Dans la région Ouest, d'habitude très mobilisée, le calme était de retour dans la matinée de mercredi, sauf à Nantes où la fromagerie de Bouvron (groupe Lactalis), était toujours bloquée par les producteurs laitiers, à l'appel de la Confédération paysanne, un syndicat agricole minoritaire.

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