Le président américain Barack Obama s'est attaché jeudi à défendre bec et ongles sa politique de relance et à assurer aux Américains que le pays assistait au "début de la fin" de la crise économique.
Dans un discours prononcé dans la banlieue de Washington en soutien au candidat démocrate au poste de gouverneur de Virginie (est), Barack Obama a semblé avoir retrouvé ses accents de campagne présidentielle pour défendre son plan de relance de 787 milliards de dollars destiné à renflouer la première économie mondiale.
"Il est très probable que nous soyons en train d'assister au tout début de la fin de la récession", a dit le président américain, selon lequel la pléthore de mesures prises en faveur de l'emploi a réussi à freiner le chômage.
Les nouveaux chiffres du chômage sont attendus vendredi. Les analystes anticipent un taux de 9,6%. Ce serait du jamais vu depuis 26 ans.
Mais c'est surtout à ses adversaires républicains et à son prédecesseur à la Maison Blanche, George W. Bush, que M. Obama a adressé ses piques.
"Cela faisait des années que cette crise était en gestation. Elle n'a pas commencé le mois dernier. La crise bancaire n'a pas débuté sous mon mandat. Que la vérité soit dite", a scandé le président américain dans une allusion à peine voilée à la politique économique de George W. Bush.
"J'entends bien être tenu pour responsable (des effets du plan de relance) parce que je suis le président", a dit M. Obama. "Mais je ne veux pas que ceux qui nous ont mis dans ce pétrin discutent. Qu'ils s'en aillent et qu'ils nous laissent recoller les morceaux", a-t-il conclu, comme pour tenter de réduire au silence ses adversaires républicains, très critiques sur son plan de relance.
Cette offensive se voulait aussi rassurante au moment où un nouveau sondage de l'université Quinnipiac indique qu'à peine un Américain sur deux a confiance en son chef de l'Etat, soit le taux le plus bas depuis le début de la présidence de Barack Obama en janvier.