La présidente du Medef Laurence Parisot a demandé mardi que la prime pour les salariés des entreprises versant des dividendes en hausse soit "facultative" pour toutes celles comptant "moins de 500 salariés".
Jugeant "regrettable" l'instauration de cette prime, dont les députés doivent débattre à partir de mardi soir, Mme Parisot a estimé lors de sa conférence de presse mensuelle que "la priorité, c'est, surtout, de protéger nos petites et moyennes entreprises".
"Nous demandons qu'au minimum, pour les entreprises de moins de 50 salariés, il y ait un dispositif universel et facultatif, c'est-à-dire qui ne soit pas lié au critère de la distribution de dividendes et de leur augmentation, et que toutes les entreprises de moins de 50 puissent verser une prime d'une manière facultative".
Elle sous-entendait que les entreprises versant des primes alors que leur dividende n'est pas supérieur à la moyenne de celui des deux années précédentes devaient pouvoir elles aussi bénéficier de l'exonération des charges.
Le patronat, a ajouté Mme Parisot, demande aussi aux parlementaires "de considérer que cette première évolution sur les (entreprises de) moins de 50 (salariés) puisse être étendue le plus possible, au moins aux moins de 500".
La dirigeante du Medef s'est d'autre part félicitée que les discussions avec les organisations syndicales "continuent à avancer" sur le partage de la valeur ajoutée, dans le cadre de la négociation en cours sur la modernisation du dialogue social.
Selon Mme Parisot, "l'objectif" des négociateurs, "c'est de créer un tableau de bord de la valeur ajoutée et que cet outil soit à terme l'outil principal utilisé dans les négociations annuelles obligatoires" dans les entreprises.
Ce tableau de bord fournirait des indicateurs permettant aux institutions représentatives du personnel d'être consultées en toute connaissance de cause sur la création et le partage de la valeur ajoutée.
La prochaine réunion sur ce sujet entre patronat et syndicats aura lieu le 1er juillet.
Pour Mme Parisot, le dispositif retenu par le gouvernement, instaurant une prime obligatoire dans les entreprises de 50 salariés et plus dont le dividende a progressé, n'est "pas efficace, pas juste, pas équitable".