Sur le marché des changes mardi midi, la monnaie unique européenne continuait d'évoluer à proximité immédiate des 1,32 dollar, non sans avoir marqué en matinée un point bas de 1,3179 qui constitue également un nouveau plancher annuel. Stable par rapport à la veille à 1,3198 dollar, l'euro a depuis le début de l'année perdu 4,1% de sa valeur contre le billet vert comme contre le sterling et 5,3% face au yen.
Les discours des banquiers centraux lors du symposium organisé la semaine dernière aux Etats-Unis, et à Jackson Hole, par la branche de Kansas City de la Réserve fédérale américaine, sont toujours commentés par les opérateurs de changes.
Chez Société Générale, les cambistes retiennent de Jackson Hole que 'le discours de Mario Draghi avait bien plus de portée que celui de Janet Yellen'. En effet, le président de la BCE, qui s'est éloigné par moments du texte publié sur le site Internet de l'institution, s'est selon les spécialistes montré plus accommodant encore (et moins opposé aux 'dérapages' budgétaires) que tel n'était le cas précédemment. Et ce alors que les derniers indicateurs conjoncturels de la zone euro, comme l'indice Ifo allemand, n'étaient guère engageants.
Certes, les cambistes relèvent que la BCE a pris son temps pour redouter la survenance de la déflation, mais quoi qu'il en soit, 'ce changement de ton est négatif pour l'euro' sur le marché des changes. Il n'est en outre pas impossible que le mouvement de baisse se poursuive et que l'euro/dollar vienne, à relativement brève échéance, tester les 1,30.
En effet, outre-Atlantique, le ton des banquiers centraux est radicalement différent : comme le rappelle Saxo Banque, Janet Yellen, la présidente de la Fed, a fait état des inquiétudes de ses collègues autour de la politique monétaire flexible employée. Elle a par ailleurs a mis l'accent sur un probable relèvement des taux.
Sur l'agenda statistique américain, on attend cet après-midi le chiffre des commandes de biens durables de juillet, à 14h30. Viendront ensuite, à 15h00, l'indice Case-Shiller des prix des logements de juin puis, une heure plus tard, l'indice de confiance des consommateurs en août.
Les investisseurs jetteront également un oeil sur la rencontre à Minsk (Biélorussie) entre le président ukrainien Petro Porochenko, qui vient de dissoudre le Parlement, et son homologue russe Vladimir Poutine. Les tensions restent vives à la frontière ukrainienne, alors que l'armée nationale a accusé hier les troupes russes d'avoir ouvert un troisième front dans le Donbass et que Kiev affirme depuis ce matin avoir arrêté dix soldats russes qui s'étaient aventuré sur son territoire, par erreur selon Moscou.
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