L'organisme de prêts hypothécaires semi-public Freddie Mac a publié mercredi une perte nette réduite à 4,07 milliards de dollars, ses résultats étant toutefois marqués par une réduction des provisions pour pertes sur le crédit et un déficit en très forte réduction.
La perte de l'établissement s'affiche à 2,5 milliards de dollars, mais quand on ajoute le dividende des actions préférentielles détenues par le Trésor, elle revient au total à 4,07 milliards de dollars, en repli à la fois par rapport au deuxième trimestre (6,1 mds USD) et par rapport au troisième trimestre 2009 (6,7 mds USD).
L'organisme de prêts a réduit son déficit net à 58 millions de dollars, contre 1,738 milliard de dollars au 30 juin. Pour éliminer ce déséquilibre, il a demandé à pouvoir tirer une ligne de crédit supplémentaire de 100 millions de dollars dans le cadre de son accord d'achat d'actions préférentielles avec le Trésor, bien moins que le 1,8 milliard de dollars réclamé il y a trois mois.
Le groupe a précisé que ce cycle de déficits n'était pas encore terminé: "Freddie Mac prévoit de demander de nouvelles lignes de crédit à l'avenir", a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Alors que se profile la fin de 2010, le marché du logement reste fragile. Il a récemment subi de nouvelles pressions dues au ralentissement de la croissance économique, à l'affaiblissement de l'emploi et aux incertitudes sur les saisies", a souligné dans un communiqué le directeur général Charles Haldeman.
Se disant "encouragé par la tendance au ralentissement des nouveaux défauts de paiement durant les périodes récentes", M. Haldeman juge tout de même qu'il faudra "un temps considérable avant que le marché du logement se reprenne durablement".
Les provisions pour pertes sur les crédits ont atteint 3,7 milliards de dollars durant la période close le 30 septembre, en-deçà des 5 milliards du deuxième trimestre et des presque 8 milliards de dollars d'il y a un an.
Le groupe a souligné qu'il avait pris des mesures pour améliorer la qualité de ses encours de crédit: "les livres de prêts de 2009 et 2010 sont les plus solides depuis 2003", selon les mesures de la qualité des débiteurs, a souligné M. Haldeman.
Les pertes sur le crédit sont attribuées principalement aux contrats conclus entre 2005 et 2008, mais leur importance relative commence à décliner: au 30 septembre, environ le tiers du portefeuille de prêts de particuliers était composé de prêts accordés en 2009 et 2010, a indiqué Freddie Mac.