Wall Street semblait indécise jeudi après l'accès d'enthousiasme suscité mercredi par la valse-hésitation de la Fed sur l'opportunité de rehausser les taux d'intérêt: le Dow Jones perdait 0,35% et le Nasdaq gagnait 0,20%.
Vers 14H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 62,84 points à 18.013,35 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 10,20 points à 4.993,03 points.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, reculait de 0,24%, soit 4,96 points, à 2.094,54 points.
Mercredi, la Bourse de New York, longtemps dans le rouge, avait fini en nette hausse, se réjouissant que la Fed ne montre guère d'empressement à priver l'économie du soutien de taux proche de zéro: l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avait pris 1,27%, et le Nasdaq, à dominante technologique, avait gagné 0,92%.
Parallèlement à ce sursaut, le dollar avait chuté et l'euro avait provisoirement effacé deux semaines de déclin.
Mais jeudi, tant l'euro que les marchés actions marquaient une pause, se rappelant manifestement que la Fed a abandonné la promesse d'être "patiente" avant une première hausse des taux.
Les marchés baissaient "partiellement sur la reconnaissance que le rebond de mercredi n'était pas fondé sur la solidité de l'économie ou des bénéfices, mais sur un stimulant économique qui est surestimé", notait Patrick O'Hare, de Briefing.com.
"La présidente de la Fed (Janet) Yellen avait essayé (durant sa conférence de presse de mercredi) de rappeler qu'une hausse des taux pourrait intervenir à toute réunion (du comité de politique monéaire), et pourtant la réaction des marchés des capitaux avait été de fait de lui rire au nez", s'étonnait-il, s'inquiétant "d'un écart déconcertant entre l'économie réelle et le marché financier".
"On finira par revenir à la normalité un jour, mais en attendant les choses pourraient être assez folles", ajoutait Patrick O'Hare en prédisant la poursuite de la volatilité sur les marchés.
La Bourse semblait prêter peu d'attention à la hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis (+291.000), qui s'est révélée moins marquée qu'attendu par les analystes.
Le marché obligataire était en petite baisse, le rendement des bons du Trésor à 10 ans remontant à 1,9339% contre 1,916% mercredi soir, et celui à 30 ans à 2,5142% contre 2,506% précédemment.
Du côté des valeurs, le géant technologique Apple (NASDAQ:AAPL), inclus pour la première fois dans les 30 valeurs du Dow Jones, était pratiquement stable, prenant juste 0,01% à 128,48 dollars.
American Express, qui a annoncé un partenariat avec la maison de courtage Charles Schwab devant déboucher sur l'édition de deux nouvelles cartes de paiement, cédait 0,62% à 81,35 dollars.
Le groupe de défense Raytheon prenait 0,32% à 111,02 dollars, après l'annonce d'une hausse de son dividende de 11%, alors que le groupe informatique Hewlett Packard, dont la rémunération des actionnaires va progresser de 10%, baissait de 0,59% à 32,84 dollars.
Le distributeur d'articles pour la cuisine et la maison Williams Sonoma chutait de 2,36% à 79,05 dollars après des prévisions décevantes, en dépit de résultats conformes aux attentes pour son quatrième trimestre.