Investing.com – L’EUR/USD a perdu du terrain la semaine dernière, et malgré un léger rebond depuis vendredi, le biais reste globalement négatif, ce qui a incité plusieurs banques à revoir à la baisse leurs prévisions pour la paire de devises ces derniers jours.
C’est notamment le cas des analystes de la banque ING (AS:INGA), qui ont estimé dans une note publiée ce lundi matin que "pour cette semaine, la balance des risques semble penchée vers la baisse pour l'EUR/USD, car le dollar pourrait trouver un peu plus de soutien dans un accord sur le plafond de la dette et des attentes hawkish sur les taux de la Fed."
En ce qui concerne le cours de l’EUR/USD, la banque estime que "nous ne pouvons pas exclure que la baisse se prolonge jusqu'aux niveaux inférieurs à 1,0700 à ce stade, bien que des achats opportunistes commenceraient probablement à émerger de façon plus importante autour de ces niveaux."
De leur côté, les analystes de Rabobank s’attendent aussi à une baisse de la paire EUR/USD, bien que l’horizon abordé dans leur note soit de plus long terme. En effet, la banque affiche un objectif à six mois pour l'EUR/USD de 1,06.
La banque a notamment écrit que "compte tenu des pressions inflationnistes persistantes, nous pensons que les taux de la Fed resteront élevés plus longtemps que le marché ne le prévoit actuellement".
Rabobank prévoit aussi un "un risque de taux plus élevés pour plus longtemps de la part d'un certain nombre d'autres banques centrales du G10", ce qui selon elle ne peut "que renforcer le risque d'une autre crise financière dans les mois à venir, ce qui pourrait déclencher une nouvelle demande d'USD comme valeur refuge".
Enfin, les économistes d'UBS affichent quant à eux des prévisions radicalement opposées, et s'attendent à ce que l'EUR/USD progresse à 1,16 d'ici la fin de l'année 2023.
"Peter Kazimir, responsable politique de la BCE, a prédit la semaine dernière que la banque centrale pourrait devoir continuer à relever ses taux plus longtemps que prévu, en partie à cause des récentes lectures sur l'inflation de base, les pressions salariales et les marges de profit" a souligné la banque dans sa note.
Elle a par ailleurs ajouté qu’elle estime que "la BCE est confrontée à des pressions plus immédiates sur l'inflation que la Fed. Alors que notre hypothèse de base est que la Fed fasse une pause lors de sa réunion de juin, nous considérons que les hausses de la BCE sont probables à la fois en juin et en juillet."