Investing.com – La paire EUR/USD accentue de nouveau sa chute ce jeudi, dans une troisième journée consécutive de forte baisse, qui a donné lieu à un nouveau creux annuel à 1.1118 pour l’instant.
La hausse généralisée du Dollar reste le principal facteur à l’origine de la chute de la paire. Et cette préférence pour le billet vert est en grande partie à lier à l’écart de taux entre les USA et l’Europe, avec des taux US en progression ce jeudi, tandis que le taux à 10 ans de l'Allemagne est en territoire négatif.
On notera également que la BCE a rappelé dans son bulletin économique mensuel publié ce matin que de nombreux risques globaux pèsent sur l’économie européenne, ce qui n'incite pas non plus à miser sur l'Euro, bien que la Banque Centrale ne fasse ici que se répéter.
Dans le calendrier économique US, on notera que les commandes de biens durables du mois de mars ont largement dépassé le consensus, à +2.7% contre +0.7% anticipé, et avec une révision haussière des chiffres du mois précédent. Cela a permis d’éluder les inscriptions hebdomadaires au chômage décevantes publiées simultanément.
Une poursuite de la baisse vers 1.10 est-elle envisageable?
D’un point de vue graphique, le prochain objectif baissier est le seuil psychologique de 1.11. Ensuite, plus aucun support graphique ne pourra être repéré avant le seuil clé de 1.10, qui n’a plus été touché depuis le 16 mai 2017.
A la hausse, 1.1140 et 1.1160 seront à considérer comme les premières résistances à court terme en cas de rebond, avant 1.12, 1.1225, 1.1260 et 1.13.
A plus long terme, l’étude du graphique journalier permet de constater que la paire EUR/USD a cassé hier sous le retracement de Fibonacci de 61.8% du mouvement de hausse visible de janvier 2017 à mi-févrire 2018, ce qui constitue un signal baissier important qui tend à confirmer la possibilité d’une poursuite de la baisse vers 1.10.
Enfin, on notera que la journée de demain sera une journée critique pour l’EUR/USD, avec côté européen la mise à jour de la notation de la dette italienne par S&P, et côté US le PIB préliminaire du T1 2019.