BERLIN (Reuters) - La reprise économique en zone euro implique que la politique ultra-accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) n'est plus nécessaire, a déclaré lundi la fédération bancaire allemande BdB, tout en avertissant qu'un brusque démantèlement du dispositif risquait de perturber les marchés obligataires.
"Compte tenu de la croissance économique et des perspectives d'évolution des prix, l'impulsion exceptionnellement forte en terme de politique monétaire imprimée par la Banque centrale européenne (BCE) n'est plus nécessaire", dit la BdB.
"Il y a néanmoins la préoccupation commune qu'une politique monétaire moins accommodante ne débouche sur une réaction excessive des marchés obligataires", ajoute la fédération.
Une communication claire de sa stratégie aiderait la banque centrale à faire face à ce problème, poursuit-elle.
La BCE, qui tient sa réunion de politique monétaire jeudi, ne devrait pas commencer à évoquer un abandon progressif de sa politique monétaire ultra-accommodante avant la fin de l'année ou le début 2018, montre une enquête Reuters.
La BdB s'attend par ailleurs à une croissance de 1,4% en Allemagne cette année, en baisse par rapport à celle de 1,9% constatée l'an dernier, surtout en raison d'effets calendaires. La croissance devrait être de 1,6% l'an prochain, selon elle.
Elle ajoute que les principaux risques économiques sont
les incertitudes autour des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la montée du protectionnisme et les élections en France, aux Pays-Bas et en Allemagne.
(Klaus Lauer, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)