NATIONS UNIES (Reuters) - L'ambassadeur de Russie à l'Onu, Vitali Tchourkine, a annoncé que Moscou opposerait ce dimanche son veto au projet de résolution "humanitaire" préparé par la France sur Alep.
Le texte, consulté samedi par Reuters, vise à garantir la présence d'observateurs de l'Onu chargés de superviser l'évacuation de l'enclave encore tenue par les rebelles dans la grande ville du nord de la Syrie, et la protection des civils qui y vivent toujours.
"Nous ne pouvons pas le soutenir, nous ne pouvons pas accepter qu'il soit adopté car ce serait une catastrophe. Mais le Conseil de sécurité pourrait adopter quelque chose d'autre, aujourd'hui, qui servirait les mêmes objectifs", a dit l'ambassadeur de Russie à la presse.
Vitali Tchourkine a fait circuler au sein du Conseil de sécurité un texte russe concurrent, lors d'une réunion à huis clos précédant le vote sur le projet de résolution français.
"Nous n'avons pas en soi de problème avec quelque sorte de supervision que ce soit", a-t-il déclaré.
"Mais l'idée qu'on devrait leur demander (aux observateurs) de parcourir les ruines d'Alep-Est sans préparation adéquate et sans informer quiconque de ce qui est en train de se passer équivaudrait à une catastrophe", a estimé le représentant permanent de la Russie.
L'ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre, a déclaré à la presse qu'il ne pourrait faire aucun compromis avec la Russie sur ce qu'il considère comme des exigences fondamentales.
(Michelle Nichols; Eric Faye pour le service français)