Le constructeur automobile Renault va arrêter certaines usines en novembre par des journées non travaillées afin de réguler ses stocks, a indiqué lundi une porte-parole, alors que son concurrent PSA Peugeot Citroën a déjà fermé des usines quelques jours en octobre.
L'usine de Douai (Nord), où sont produits les monospace Scenic et la Mégane coupé cabriolet et qui emploie environ 4.800 salariés, sera fermée du 26 octobre au 1er novembre inclus.
Sandouville (Seine-Maritime, nord-ouest), où sont produits l'Espace et la Mégane, avec 2.400 salariés, fera le pont du 1er novembre, tout comme Flins (Yvelines, ouest de Paris), où sont montées les Clio avec 2.700 salariés. En dehors de la France, l'usine de Novo Mesto en Slovénie sera fermée "dimanche, lundi, mardi", a-t-elle précisé.
Renault, qui a connu au printemps des problèmes d'approvisionnement sur un moteur diesel, a "pas mal produit après l'été" pour faire face à la demande des clients qui n'avaient pas pu être satisfaite, a expliqué la porte-parole.
Il s'agit à présent de "réguler le stock, même si l'activité reste très forte", a-t-elle précisé. Elle a relativisé ces fermetures en rappelant qu'il est courant que les usines soient fermées au moment des ponts.
Il ne s'agit pas d'une mise au chômage partiel des salariés, mais de journées non travaillées, puisées dans le compte épargne temps du personnel.
La CGT, deuxième syndicat du groupe, a dénoncé "une certaine opacité de la direction sur les raisons qui motivent les décisions de journées chômées" via son délégué Fabien Gâche. Pour autant, il ne se montre pas trop inquiet. "On ne devrait pas avoir plus" de journées non travaillées d'ici la fin de l'année, a-t-il estimé.
L'autre constructeur français, PSA, avait annoncé dès le mois de septembre que certains de ses sites seraient touchés par des mesures de chômage partiel ce mois-ci. Selon la CGT, il était prévu que le site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis, nord de Paris) chôme six jours, Poissy (Yvelines, ouest de Paris) cinq jours, Rennes (ouest) cinq jours, Mulhouse (est) deux jours mais sur une seule ligne de montage et Sochaux une journée.
De plus, le groupe a programmé un comité de groupe européen le 26 octobre dont l'ordre du jour n'a pas été précisé.
Les syndicats restent vigilants concernant les effectifs notamment pour les sites d'Aulnay, Madrid (Espagne) et Sevelnord (Nord), dont l'avenir était mis en cause dans un document de travail interne.
PSA a d'ores et déjà annoncé qu'il allait mettre fin aux contrats de 300 intérimaires à Aulnay.