Le fabricant allemand d'équipements sportifs Puma, filiale du groupe français PPR, n'a pas exclu jeudi des suppressions de postes liées à son plan de réduction des coûts, avec notamment des fermetures de magasins prévues.
"Nous sommes dans une phase de validation et précision de notre plan de réorganisation, avant de pouvoir dire ce que cela signifie en termes de suppressions de postes. Mais évidemment, cela se concentre sur la vente de détail", a déclaré son directeur général délégué Franz Koch lors d'une conférence de presse téléphonique.
Puma a annoncé jeudi qu'il allait simplifier sa structure et fermer des magasins, alors que son bénéfice net trimestriel a fondu d'un peu plus de 29% sur un an.
Le projet a plu au marché: vers 09H21 l'action était en tête à Francfort de l'indice MDax des valeurs moyennes, prenant 5,35% à 224,50 euros.
Puma entend "optimiser" sa distribution en "ouvrant de manière sélective de nouveaux magasins surtout dans les pays émergents" comme la Chine où le groupe a réalisé une croissance à deux chiffres de ses ventes au 2ème trimestre, et "en fermant les magasins qui sous-performent".
Mais M. Franz a refusé de dire quels magasins pourraient être concernés par ces fermetures, renvoyant de nouveau à dans "quelques semaines".
L'organisation en Europe va être simplifiée et concentrée en sept entités directrices, contre 23 auparavant, a-t-il confirmé.
Chaque entité doit regrouper plusieurs pays afin de concentrer les tâches administratives, la direction commerciale restant, elle, confiée aux équipes de chaque pays. Certains pays, comme la France, continueront toutefois d'avoir aussi un directeur général.
Le groupe veut aussi se doter d'une plate-forme informatique harmonisée et réorganiser sa chaîne d'achats.
Enfin, le groupe va simplifier son offre et "réduire de manière significative le nombre global d'articles développés", le tout en mettant fin aux contrats de sponsoring les moins intéressants pour lui.
Dans la foulée, il a annoncé des changements dans sa direction, avec en particulier les départs de son directeur commercial ainsi que de son directeur opérationnel en fin d'année, tout comme la nomination d'un nouveau directeur financier.
Le 18 juillet, Puma avait dû revoir en baisse ses objectifs annuels, à cause d'une charge de 100 millions d'euros liée à sa réorganisation, et faire part d'un recul de 13% environ de son bénéfice net au premier semestre.
Il a aussi publié jeudi des chiffres pour le deuxième trimestre : son bénéfice net sur la période a ainsi fondu de 29,2% sur un an à 26,7 millions d'euros, pour des ventes en hausse de 11,8% (en euros) sur la même période.