La société de parcs de loisirs Euro Disney a creusé sa perte nette part du groupe sur l'exercice 2008/09 (clos fin septembre) à 55,5 millions d'euros, contre 2,8 millions un an auparavant, conséquence de la baisse des dépenses des visiteurs, a-t-il annoncé jeudi.
Le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 1,23 milliard d'euros, selon un communiqué du groupe, gestionnaire du parc de loisirs Disneyland Paris.
Cet exercice "a été marqué par l'environnement économique le plus difficile de notre histoire", fait valoir le président d'Euro Disney, Philippe Gas, cité dans le communiqué.
La crise a conduit à une diminution du nombre de touristes venus d'Espagne et de Grande-Bretagne, qui a été compensée "significativement" par une hausse de fréquentation des Français et des Belges.
En revanche, "cette évolution a occasionné une baisse de la dépense par visiteur et du taux d'occupation des hôtels et par conséquent, de notre chiffre d'affaires", explique M. Gas.
Les parcs d'attractions, grâce à de nouvelles offres promotionnelles, ont tout de même connu une fréquentation record de 15,4 millions de visiteurs (après 15,3 millions un an auparavant), tandis que le taux d'occupation des hôtels s'inscrit en recul, à 87%.
Ces tendances (réservations plus tardives et recherche des offres promotionnelles) devraient se poursuivre au premier semestre de l'exercice 2009/10, a estimé M. Gas lors d'une conférence téléphonique.
Le patron d'Euro Disney table en revanche sur une saison de Noël "à peu près stable par rapport à l'an dernier qui était une bonne année".
"Notre objectif, c'est de remonter notre chiffre d'affaires en 2010" grâce à des offres attractives, a-t-il poursuivi.
Euro Disney va aussi poursuivre sa politique de gestion de coûts, tout en préservant l'emploi et en continuant à investir dans l'ouverture de nouvelles attractions, a annoncé M. Gas.
Le groupe ne prévoit toujours pas de verser un dividende à ses actionnaires.
Euro Disney est une filiale à près de 40% du groupe américain Disney.