Le ministre en charge du Plan de relance Patrick Devedjian s'inquiète mardi dans une interview aux Echos d'un investissement privé, "vrai signal de la reprise", qui demeure "extrêmement faible".
"Ce sera le vrai signal de la reprise. Pour l'instant, l'investissement privé reste extrêmement faible et c'est pourquoi la croissance reste basse", explique M. Devedjian.
"Tant qu'il n'aura pas redémarré, tout demeurera fragile et on ne pourra pas dire que l'on est sorti de la crise", ajoute le ministre.
M. Devedjian précise qu'à fin avril, 80% du plan de relance de décembre 2008, "soit 33,8% milliards d'euros", ont été injectés dans l'économie. Les collectivités territoriales ont aussi joué le jeu en ayant déjà engagé 45 milliards d'euros sur les 54 prévus d'ici la fin de l'année 2010.
Selon lui, le gain du plan de relance sur l'économie équivaut à 1,1% du produit intérieur brut.
Le ministre affirme également qu'il a permis de créer ou sauvegarder 400.000 emplois.
M. Devedjian justifie une nouvelle fois une relance par l'investissement et non par la consommation, comme le réclamait l'opposition.
"Ceux qui ont eu tout faux, ce sont ceux qui prônaient ou qui ont mené des politiques de relance davantage basées sur la consommation à l'instar de la Grande-Bretagne qui avait baissé la TVA et dont le PIB a reculé de près de 5% en 2009", juge-t-il.