La Bourse de Paris s'est offerte une nouvelle séance de hausse jeudi (+0,22%), la quatrième d'affilée, dans un marché qui a évolué au gré d'indicateurs américains contrastés mais reprend globalement confiance, grâce à l'éloignement des craintes sur l'Europe.
A la clôture, l'indice CAC 40 a pris 7,68 points pour s'inscrire à 3.535,18 points, dans un volume d'échanges de 2,76 milliards d'euros.
A Londres, le Footsie a modestement progressé de 0,10% alors qu'à Francfort, le Dax s'est adjugé 0,58%. L'Eurostoxx 50 a pris 0,17%.
Après une ouverture et une matinée relativement stable, le marché parisien est tombé dans le rouge en début d'après-midi après une mauvaise surprise sur le front de l'emploi aux Etats-Unis. Les nouvelles inscriptions au chômage ont fortement rebondi dans la deuxième semaine d'octobre, effaçant totalement leur baisse massive et inattendue des premiers jours du mois.
Par la suite, la tendance s'est redressée grâce à la nette amélioration de l'indice composite des indicateurs économiques américains, publié par l'organisation patronale Conference Board.
Des prises de bénéfices ont pesé sur la tendance mais sans empêcher sa progression. "Car la tendance reste globalement positive grâce à l'éloignement des risques de crise européenne" et à la perspective d'une solution prochaine sur l'Espagne, souligne Xavier de Villepion, vendeur d'action chez Global Equities.
Il cite à cet égard un retour des investisseurs sur l'Europe comme en témoigne un marché légèrement plus animé. "Les volumes restent faibles mais on sent un sursaut", fait-il remarquer.
Les investisseurs ont également apprécié les derniers chiffres de la croissance chinoise qui se sont révélés conformes aux prévisions. Le ralentissement de la croissance s'est poursuivi au troisième trimestre dans le pays, mais à un rythme plus modéré (+7,4% en rythme annuel).
Du côté des valeurs, Alcatel-Lucent a tenu la vedette de la cote et a terminé en hausse de 7,87% à 0,86 euro, après la confirmation par l'équipementier en télécommunications de son intention de supprimer 5.490 postes dans le monde à l'issue d'un comité de groupe européen.
De nombreuses valeurs délaissées dernièrement par les investisseurs se sont redressées, à l'image de Peugeot (+2,45% à 6,17 euros), Saint Gobain (2,63% à 28,11 euros) ou ArcelorMittal (+1,25 % à 12,51 euros). Air France a continué à afficher une belle performance (+3,14% à 6,13 euros).
Technip (+2,38% à 90,43 euros) était recherché. Le groupe et son concurrent néerlandais Heerema Marine Contractors vont mutualiser leurs moyens pour mieux répondre à la croissance du marché international de l'exploitation pétrolière en eaux très profondes.
Edenred a gagné 3,82% à 23,10 euros après avoir confirmé ses objectifs annuels, malgré des difficultés persistantes en Europe.
Recylex s'est envolé de 6,68% à 4,47 euros après une analyse d'Arkeon Finance qui a confirmé sa recommandation à "achat" sur le titre. La société semble, selon le courtier, sortie d'affaires, après la décision de justice confirmant qu'elle n'aurait pas à combler le passif de son ancienne filiale Metaleurop Nord.
Du coté des baisses, on note le recul significatif de Rémy Cointreau (-8,02% à 80,24 euros), plus forte baisse du SBF 120, après que le groupe de spiritueux eut annoncé un fort ralentissement de sa croissance organique. Dans son sillage, Pernod-Ricard a perdu 2,40% à 85,49 euros.
Des prises de bénéfices ont pesé sur Vivendi (-1,25% à 15,81 euros).