La Bourse de New York a terminé à l'équilibre mardi, à l'issue d'une séance très volatile, les investisseurs hésitant sur le chemin à suivre après les forts gains de ces derniers jours: le Dow Jones a gagné 0,20% mais le Nasdaq a perdu 0,14%.
Le Dow Jones Industrial Average, qui avait fini la veille au plus haut depuis le 3 octobre 2008, a encore gagné 20,03 points à 10.246,97 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est replié de 2,98 points à 2.151,08 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 de 0,01% (0,07 point) à 1.093,01 points.
"Lors d'une telle journée, sans réel catalyseur, il est difficile pour les investisseurs de participer, surtout après la progression" de lundi, a estimé Art Hogan, de la maison de courtage Jefferies. "C'est une grande victoire de se maintenir à l'équilibre".
Le Dow Jones était monté de plus de 2% lundi, et accumule un bond de plus de 5% depuis le début de la semaine dernière. Mardi, alors qu'aucun indicateur américain n'est venu animer la séance, il a connu une journée hésitante, dans un faible volume d'échanges.
"Le marché continue de se montrer impressionnant malgré son fort rebond depuis le printemps et les multiples problèmes auquel il est confronté", a commenté Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors. "Le message, c'est qu'il n'y a pas d'obstacle assez important pour l'empêcher de progresser. (...). Il y aura des corrections, mais (...) elles seront modestes".
"Tout est question d'argent facile", a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "On a des commentaires de la Fed (la banque centrale américaine, ndlr) qui indiquent que les taux directeurs resteront faibles pendant encore longtemps, cela veut dire plus d'argent qui afflue vers le marché".
Une des dirigeantes de la banque centrale, Janet Yellen, a déclaré que les Etats-Unis semblaient "malheureusement" engagés sur la voie d'une reprise sans emplois. Un commentaire prudent qui alimente l'idée que la Fed gardera son taux bas pendant encore longtemps pour soutenir le redémarrage de l'activité.
Avec un taux directeur proche de zéro aux Etats-Unis, les investisseurs sont tentés de se délester de leurs dollars, peu rémunérateurs, au profit d'actifs à plus fort rendement, comme les actions, ou les matières premières.
L'éditeur de jeux vidéos Electronic Arts a chuté de 6,35% à 18,29 dollars. Il a annoncé une perte trimestrielle de 391 millions de dollars et annoncé la suppression d'environ 1.500 postes pour "se concentrer sur les produits présentant les meilleures occasions de marge".
Le réhausseur de crédit MBIA, qui a lui aussi annoncé une lourde perte, a plongé de 26,67% à 3,52 dollars.
Oracle a perdu 0,14% à 21,80 dollars. Son projet de rachat de Sun Microsystems (-1,09% à 8,15 dollars), le propriétaire du langage de programmation Java, a suscité des objections "préliminaires" de la Commission européenne.
L'équipementier en télécoms Cisco a abandonné 1,42% à 23,65 dollars. Il a prévenu qu'il pourrait renoncer à son offre d'achat amicale sur le spécialiste norvégien de la vidéoconférence Tandberg s'il n'obtenait pas les 90% requis, ce qui paraissait envisageable.
Le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb a gagné 1,26% à 23,34 dollars. Il a obtenu les droits d'un traitement contre la polyarthrite rhumatoïde auprès de son homologue Alder pour un montant pouvant aller jusqu'à un milliard de dollars.
Sur le marché obligataire, lui aussi quasiment stable, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,482% contre 3,486% lundi soir et celui du bon à 30 ans a progressé à 4,415% contre 4,401% la veille.