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Le prochain gouvernement espagnol craint des "surprises" dans les comptes

Publié le 23/11/2011 21:05

La droite espagnole, sous pression pour annoncer ses premières mesures après sa victoire dimanche aux élections, a semé le doute mercredi en disant vouloir vérifier les comptes publics avant de dévoiler son programme, de crainte d'éventuelles "surprises".

"Nous ne pouvons pas préparer un paquet de mesures, qui soit plus ou moins ambitieux, avant de connaître exactement l'effort de réduction de la dépense publique que nous devrons faire", a déclaré le coordinateur de campagne du Parti populaire (PP, droite), Miguel Arias Canete, à la radio privée Onda Cero.

"Et ce n'est pas la même chose de procéder à une réduction de 15 milliards d'euros et à une de 30 milliards d'euros, les mesures sont très différentes", a-t-il ajouté.

Pour cela, "nous devons voir quelle est la réalité du déficit budgétaire".

Même s'il s'est défendu de vouloir "alarmer la population de manière inutile", ces déclarations risquent de troubler un peu plus des marchés déjà fébriles, en pleine crise de la dette dans la zone euro, et qui n'ont surtout pas oublié le précédent de la Grèce, où les comptes publics s'étaient révélés bien pires que prévu.

C'est toutefois autre chose qui hante la mémoire du PP : "les surprises que nous avons eues chaque fois que nous sommes arrivés au pouvoir dans une région", a rappelé M. Arias Canete.

La droite s'est imposée aux élections régionales de mai dans 11 des 17 communautés autonomes et a depuis révélé, dans certaines d'entre elles, l'existence de déficits bien plus élevés que ceux annoncés précédemment.

Une "ruine économique", avait accusé la numéro deux du PP, Maria Dolores de Cospedal, en prenant les rênes de la Castille-la-Manche (centre), affirmant que le déficit, à fin juin, était déjà de 6,1% du PIB, contre un chiffre de 1,8% rendu public à peine trois mois plus tôt par les dirigeants socialistes sortants.

Même discours en Estrémadure (ouest), où le conseiller PP à l'Economie, Antonio Fernandez, affirmait l'été dernier que les comptes de l'ancienne équipe socialiste étaient "remplis de pièges pour camoufler les exercices passés et continuer à dépenser au-dessus des capacités".

Il a évalué le déficit de la région fin juin à 6,81%, contre les 2,7% dont avaient fait état ses prédécesseurs.

Même si le gouvernement central socialiste a rejeté ces nouvelles estimations, il a reconnu fin juin que les régions accumulaient une dette record de 133,172 milliards d'euros.

Leur déficit moyen atteignait, quant à lui, 1,2% du PIB, proche de l'objectif fixé par Madrid pour la fin de l'année (1,3%).

De quoi menacer l'ambition du gouvernement de réduire le déficit global du pays de 9,3% en 2010 à 3% en 2013. La Banque d'Espagne et la Commission européenne ont mis en doute cette éventualité, même si M. Rajoy a affirmé que les 4,4% visés en 2012 seraient atteints.

Après une émission obligataire à des taux records mardi, les marchés continuaient mercredi de mettre le pays sur la sellette : la prime de risque - surcoût que paie l'Espagne pour se financer à dix ans par rapport à l'Allemagne, référence de la zone euro - restait à un niveau élevé, à 465 points.

Et les pressions montent, tant de la part des analystes, des agences de notation que de la chancelière allemande Angela Merkel, afin que Mariano Rajoy annonce déjà des mesures, même s'il ne devrait être investi dans ses nouvelles fonctions qu'à partir du 20 décembre.

"Le processus (de passation de pouvoirs, ndlr) n'est pas adéquat face aux turbulences financières, mais il est ce qu'il est", a reconnu M. Arias Canete.

"Donc, il faut travailler pendant cette période pour qu'à partir de l'investiture nous soyons en mesure de mettre en marche les réformes nécessaires", a-t-il dit.

Une première réunion entre Zapatero et Rajoy, dont rien n'a filtré, a eu lieu mercredi ainsi qu'entre les représentants des deux équipes afin de se coordonner, notamment avant le sommet européen du 9 décembre à Bruxelles auquel Zapatero participera.

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