Investing.com - L'Euro se bat toujours ce mardi en Europe, alors que l'administration américaine se prépare à imposer de nouveaux tarifs à l'Union Européenne en réponse à ce qu'elle perçoit comme des subventions injustes au géant de l'aérospatial Airbus.
Cette nouvelle est un rappel malvenu que la fin de la guerre commerciale avec la Chine pourrait tout simplement permettre aux États-Unis d’en lancer une autre avec son autre partenaire commercial et rival commercial, ce qui constituerait une nouvelle menace pour une économie mondiale en ralentissement.
A 11h00, l'Euro se situait à 1,1270 USD, en hausse de 0,12% par rapport à lundi soir en Europe.
L'Indice du Dollar, qui mesure le billet vert par rapport à un panier de six principales devises, est en baisse de -0.13% à 96,528.
Il semble y avoir peu d’appétit pour les gros paris un jour avant un sommet européen décisif sur la demande de la Première ministre britannique Theresa May de prolonger la date butoir du Brexit. May doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron plus tard dans la journée pour plaider sa cause. Toutefois, ses entretiens entre partis avec le chef de l'opposition, Jeremy Corbyn, n'ont pas permis d'apporter une solution de rechange claire, ce qui, selon l'UE, est une condition préalable à l'octroi d'une prolongation.
La Livre Sterling a légèrement progressé par rapport à l'Euro et au Dollar sur un optimisme prudent quant à la nécessité d'éviter le pire scénario.
Mercredi aura également lieu la réunion du Conseil des gouverneurs chargé de l'élaboration des politiques de la Banque Centrale Européenne, où les marchés seront à la recherche d'indices supplémentaires sur les préparatifs d'une relance monétaire susceptible de faire baisser l'Euro.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a laissé entendre que la banque pourrait envisager de «hiérarchiser» le taux de pénalisation sur les réserves excédentaires des banques, ce qui contribuerait à atténuer l’effet des taux négatifs encore plus bas sur la rentabilité du système bancaire de la zone euro. Peu d’entre eux s’attendent toutefois à une action à court terme malgré un net ralentissement de l’économie au premier trimestre.
Durant la nuit, la hausse des prix du Pétrole a continué de soutenir les devises liées aux matières premières, telles que le Dollar canadien et le Rouble russe. L'Aussie et le Kiwi étaient également légèrement plus forts que le Dollar.