Des ex-salariés de l'Union Naval Marseille (UNM) ont bloqué samedi pendant quelques heures le terminal croisières du port de Marseille-Fos, a-t-on appris auprès de la CGT.
Ils protestaient contre l'absence de nouvelles sur les possibilités de reprise de leur activité de réparation navale lourde. Les manifestants ont fait brûler des pneus à l'entrée du terminal croisières, bloqué à partir de 05H30, pour empêcher tout accès au quai.
Selon le port, les deux navires de croisière attendus samedi matin ont été déroutés sur Toulon et les opérateurs devaient prendre les dispositions nécessaires pour rapatrier sur Marseille les passagers qui y achevaient leur voyage.
"Nous avons levé le blocage à 09H30 pour que les croisiéristes puissent récupérer leurs voitures", a déclaré à l'AFP Noël Kouici, secrétaire de la section CGT de l'ex-UNM.
Le terminal croisières était bloqué depuis 05H30 par "une soixantaine d'ex-salariés de l'UNM, de dockers et d'agents du port qui les soutiennent, parce qu'on est sans visibilité quant à l'appel d'offres clos le 30 octobre pour un éventuel repreneur", avait dit plus tôt M. Kouici.
"Vingt jours après la fermeture de l'appel d'offres, on ne sait même pas s'il y a un repreneur", a poursuivi M. Kouici, évoquant "la colère des ex-salariés de l'UNM et leurs attentes par rapport au contrat de confiance passé avec la préfecture pour avoir de la visibilité".
"On est plus que déterminés pour poursuivre le combat", a-t-il ajouté.
Une soixantaine d'ex-salariés de l'UNM, sur les 130 mis au chômage par la liquidation de l'entreprise en mars, occupent toujours le site. Jeudi et vendredi, ils avaient bloqué l'une des portes d'entrée du port et devaient tenir lundi une assemblée générale "mais hier soir les salariés en ont décidé autrement", a dit M. Kouici.
Il a souligné que les ex-salariés de l'UNM avaient donné leur accord pour l'entrée dans le chantier le 13 novembre du Scandola, navire de la Compagnie Méridionale de Navigation (CMN), "à condition qu'on ait plus de visibilité quant à l'appel d'offres" et dans le cadre d'un projet transitoire de reprise de l'activité avec les sous-traitants défendu par la CGT.
Selon la CGT, au moins un candidat a répondu à l'appel d'offres lancé en juin par le port pour la reprise du site. Selon le port, aucune information n'est disponible dans l'immédiat alors que des négociations sont en cours.
Une assemblée générale est prévue lundi matin.