PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire après la publication de témoignages mettant en cause Denis Baupin, accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles par des élues et responsables écologistes.
Peu après, le député de Paris a fait savoir par l'intermédiaire de son avocat qu'il déposait plainte pour diffamation contre les deux médias à l'origine des révélations de lundi, France Inter et le site Mediapart.
"Il réservera ses déclarations à la justice, ainsi que les éléments en sa possession prouvant le caractère mensonger des allégations d’agression et de harcèlement sexuels, afin de garantir la sérénité des débats", peut-on lire dans un communiqué de son avocat, Emmanuel Pierrat.
"Denis Baupin coopérera bien entendu avec les institutions et le parquet", lit-on également.
Le parquet, qui a confié l'enquête à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé n'avoir pour l'heure reçu aucune plainte des élues interrogées par France Inter et Mediapart.
La procédure en cours vise à "recueillir les témoignages des victimes présumées qui se sont exprimées dans les médias, à vérifier les dates et lieux de la commission des faits allégués et à entendre tout témoin utile".
Les huit écologistes dont les témoignages ont été publiés lundi accusent Denis Baupin d'avoir eu des gestes pour certains assimilables à des agressions sexuelles et de leur avoir envoyé par téléphone des messages insistants.
Ces accusations ont poussé le député écologiste à la démission de la vice-présidence de l'Assemblée nationale.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)