Le marché français de l'ameublement est reparti à la hausse en 2010, avec une progression de 2,7% en valeur à 9,6 milliards d'euros, ont annoncé jeudi les dirigeants de la Fédération française du négoce, de l'ameublement et de l'équipement de la maison (Fnaem).
L'ameublement, très corrélé à l'immobilier, a notamment bénéficié de la reprise des transactions immobilières, elle-même favorisée par des taux d'intérêt bas.
En 2009, les ventes d'ameublement avaient reculé de 3,1%, pénalisées notamment par des arbitrages en faveur de l'automobile en raison de la prime à la casse. En 2010, avec la disparition progressive de cette prime, les Français ont de nouveau investi dans leur ameublement.
La cuisine intégrée (+6,7%) a tiré le marché, suivie par la literie (+3,1%) et les meubles de salles de bain (+2,9%). Mais les ventes de canapés et fauteuils ont stagné (+0,4%), après avoir chuté de 6% en 2009, selon les chiffres de l'Institut de promotion et d'études de l'ameublement (Ipea).
Le budget annuel d'un propriétaire s'établit à 1.200 euros, et celui d'un locataire à 700 euros.
"Cela n'a pas été facile, c'est une année de sortie de crise", a indiqué Didier Baumgarten, président de la Fnaem. Mais "les négociants ont fait de gros efforts pour continuer à gagner des parts de marché", a-t-il souligné.
En 2011, "la fin de la prime à la casse et la reprise de l'immobilier devraient donner un nouveau souffle au marché du meuble", prévoit la Fnaem. Selon l'Ipea, 28,8% des ménages français prévoient d'acheter des meubles cette année.
En termes de part de marché, le trio de tête reste inchangé et les trois principales enseignes affichent toutes des progressions: Ikea a atteint 17% (+0,1 point), Conforama 14,6% (+0,6 point) et But 10% (+ 0,3 point), selon des chiffres de l'Ipea communiqués par les enseignes.