Le principal syndicat grec de la fonction publique Adedy a lancé vendredi soir un appel à la grève dans l'administration les 18 et 19 septembre contre le plan de mutations exigé par les bailleurs de fonds du pays dont une mission est attendue à Athènes fin septembre.
Dans un communiqué, l'Adedy s'insurge contre la "politique de disponibilités et de licenciements conduite avec soumission par le gouvernement sur demande de la troïka dans le but de détruire le secteur public et l’État social".
D'ici fin septembre, la Grèce aura placé en "disponibilité" 12.500 fonctionnaires. Plusieurs milliers, dont de nombreux enseignants, sont passés sous ce régime dès juillet. Un plan de 12.500 mises en disponibilité supplémentaires doit s'appliquer d'ici fin décembre, ainsi que 4.000 licenciements.
Les fonctionnaires mutés sont obligés d'accepter leur nouveau poste sinon ils sont mis en chômage partiel avec un salaire réduit en risquant leur licenciement quelques mois plus tard.
L'Adedy appelle d'autres secteurs professionnels à rejoindre la mobilisation de septembre. Le syndicat des enseignants du secondaire (Olme) doit encore se prononcer sur l'hypothèse d'une grève pour empêcher l'ouverture des écoles, prévue dans la deuxième semaine du mois.
Un sondage publié mi-juillet avait conclu que plus de la moitié des Grecs étaient favorables aux licenciements dans la fonction publique.
Les hauts responsables de la troïka sont attendus à Athènes pour procéder au contrôle régulier des comptes grecs fin septembre, juste après les élections en Allemagne et sur fond du débat sur un éventuel nouveau plan d'aide à la Grèce qui ne parvient pas à sortir de la crise.