Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Busserau, a assuré jeudi sur LCI qu'"il n'y aura pas de pénurie d'essence à la pompe", malgré les grèves qui touchent 10 des 12 raffineries françaises, appelant les automobilistes à ne pas se ruer vers les stations-service.
Il a toutefois appelé les automobilistes à ne pas se ruer sur les stations-service par crainte d'une rupture de stocks de carburant.
"On a fait le point avec (le ministre de l'Ecologie) Jean-Louis Borloo, avec le Premier ministre et les collaborateurs du président de la République: nous avons ce qu'il faut pour au moins un mois" si les automobilistes ne font pas d'achats de précaution, a déclaré M. Bussereau.
La consommation d'essence a augmenté cette semaine de 50% en raison de la ruée des automobilistes à la pompe, a-t-il précisé: "Si il n'y a plus d'achats de précaution, on a tout ce qu'il faut pour tenir".
"Je dis surtout aux automobilistes: +n'allez pas remplir votre réservoir, ou remplir des stocks d'essence, vous n'en avez pas besoin+", a-t-il conclu.
Dix des douze raffineries de France sont actuellement affectées par les grèves contre la réforme des retraites et huit d'entre elles, représentant plus de 70% des capacités du secteur, sont à l'arrêt ou en cours d'arrêt, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
En plus du mouvement sur les retraites, le géant Total, qui exploite la moitié des sites hexagonaux, subit le contre-coup de la grève des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra (Bouches-du-Rhône), qui a contraint sa raffinerie de La Mède à stopper ses activités par manque de brut dès dimanche.
Le président de l'Ufip, Jean-Louis Schilansky, a estimé mercredi que la situation dans les raffineries ne "change rien" dans l'immédiat pour le consommateur "car les dépôts de distribution continuent à fonctionner".
L'Union des importateurs indépendants pétroliers a jugé pour sa part la situation "préoccupante" mais "sous contrôle".
La France compte 219 dépôts de produits pétroliers qui alimentent 12.500 stations-service.