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Hausse du Smic: le groupe d'experts se prononce contre un coup de pouce

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 08/06/2009 16:10

Le groupe d'experts chargé de se prononcer sur l'évolution du Smic a conforté lundi le gouvernement dans son intention de ne pas donner de coup de pouce au salaire minimum, dont la revalorisation annuelle le 1er juillet devrait se limiter au minimum légal, de 1,25% à 1,4%.

La revalorisation, dont l'annonce était prévue pour le 22 juin, sera pratiquement connue vendredi après la publication de l'indice d'inflation.

Dans leur rapport, les cinq économistes, choisis par le gouvernement pour quatre ans pour former ce groupe d'experts, estiment que "les hausses du Smic ont été particulièrement soutenues depuis une quinzaine d'années", avec "des conséquences incontestablement défavorables".

Ces experts, qui ont eu quinze jours pour travailler, jugent également que "le coût du travail au niveau du Smic est aujourd'hui l'un des plus élevés des pays de l'OCDE", et que "de solides constatations empiriques convergent pour affirmer qu'un coût du Smic élevé évince du marché du travail les travailleurs les plus fragiles".

En outre, les politiques comme la PPE (Prime pour l'emploi) et le RSA (Revenu de solidarité active) leur "apparaissent plus appropriées pour réduire les inégalités de revenus du travail (...)".

Le groupe a estimé devoir "privilégier à la fois la protection du pouvoir d'achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles et le développement de leurs perspectives d'emploi à court et moyen terme, compatibles avec le développement économique des entreprises qui les emploient".

Et il a décidé "à l'unanimité" de recommander que la prochaine revalorisation du Smic soit limitée au minimum légal prévu dans le Code du travail.

Le Smic s'élève à 8,71 euros/heure depuis le 1er juillet 2008, soit 1.321,02 euros brut mensuel (environ 1.037 euros net) pour 35 heures hebdomadaires.

3,4 millions de personnes sont payées sur la base du Smic horaire, dont 940.000 à temps partiel.

Selon l'économiste Eric Heyer (OCFE), la part croissante des salariés payés au Smic (ils étaient seulement 8% environ il y a quinze ans) tient au développement des allègements de cotisations patronales visant les bas salaires, qui encouragent les employeurs à privilégier des embauches à ce niveau-là.

Ce sera la troisième année sans coup de pouce, la dernière remontant à juillet 2006, un an avant l'élection présidentielle.

En 2008, les salariés au Smic ont eu un simple rattrapage de l'inflation.

Le groupe d'économistes est présidé par un ancien directeur général de l'Insee, Paul Champsaur et comprend notamment Gilbert Cette, coauteur en 2008 d'un autre rapport critiquant le niveau "élevé" du Smic et son application "uniforme" quelle que soit la branche d'activité, l'âge ou la région du salarié.

Malgré le débat sur les bonus de certains traders et la rémunération des grands patrons, l'éventail des salaires des personnes travaillant à temps plein est relativement stable en France depuis les années 80, selon les statistiques.

En revanche, la flexibilité croissante du marché du travail a creusé les inégalités pour ceux qui ont sont au bas de l'échelle salariale, et qui souvent ne travaillent qu'une partie de l'année (temps partiel, intérim, CDD).

Pour gagner un salaire élevé, il vaut mieux travailler dans une grande entreprise, être médecin ou cadre, de préférence dans l'énergie, la finance ou l'automobile, et être un homme (les femmes sont en moyenne payées 16% de moins). Pour être dans le haut du panier, il faut surtout travailler à temps plein.

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