🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Le démantèlement de la banque franco-belge Dexia est en marche

Publié le 05/10/2011 06:30
Mis à jour le 05/10/2011 11:50

Le démantèlement de la banque franco-belge Dexia, première victime de la crise de la dette en Europe, a franchi mardi soir une première étape avec l'annonce de la création d'une "bad bank" appelée à reprendre ses actifs toxiques pour permettre aux autres activités de survivre.

Au bord de l'asphyxie trois ans après avoir échappé à la faillite grâce à l'aide des pouvoirs publics, elle n'a pu échapper à une scission.

Le Premier ministre belge, Yves Leterme, a annoncé en fin de soirée que son gouvernement avait approuvé la création d'une structure de défaisance pour séparer les "actifs du passé" qui pèsent sur l'activité de Dexia, spécialisée dans les prêts aux collectivités locales.

Concrètement, l'objectif est d'isoler hors de son périmètre un portefeuille de 95 milliards d'euros d'actifs à risque dont le groupe cherche à se délester depuis des années.

Cette structure reprendrait également des "emprunts à très long terme qui ont été réalisés avec des autorités locales", a précisé le ministre belge des Finances, Didier Reynders.

Les deux responsables belges assurent que Paris a également donné son accord à la création de cette "bad bank" et que les deux Etats accorderont "le cas échéant" leurs garanties aux actifs problématiques regroupés au sein de la nouvelle structure.

Il s'agit d'actifs "qu'il faut tenir sur une longue période, ce que seul l'Etat est sans doute capable de faire", dit M. Reynders, en jugeant que le terme de "bad bank" n'était pas réellement approprié.

La Caisse française des dépôts (CDC, bras financier de l'Etat) et la Banque Postale (établissement public) pourraient jouer un rôle dans la création de cette structure pour la partie prêts aux collectivités, a appris l'AFP dans l'entourage de la CDC, mais les deux ministres belges n'ont évoqué cet aspect du dossier.

Si le groupe bi-national va donc probablement bientôt cesser d'exister, la Belgique et la France vont agir chacune de leur côté pour "consolider" et "renforcer" l'activité de Dexia dans les deux pays, ont souligné Yves Leterme et Didier Reynders.

"Tout cela va se décliner dans toute une série de négociations, de contacts, mais les engagements sont très clairs et ils sont pris tant par les autorités françaises que belges", a souligné M. Reynders. Il a estimé que l'issue de ces pourparlers serait "assez rapide".

Co-actionnaires, la France et la Belgique étaient déjà montées au créneau toute la journée pour tenter d'enrayer la panique, en assurant qu'elles garantiraient avec leurs banques centrales les dépôts et le financement du groupe.

Le scénario a toutefois affolé les investisseurs et fait plonger mardi l'action du groupe, qui a fini la séance en chute libre de 22,46%, à 1,01 euro.

Après six heures d'un conseil d'administration marathon, Dexia avait ouvert la voie, dans un communiqué sibyllin publié dans la nuit de lundi à mardi, à de nouvelles cessions et alliances pour résoudre ses "problèmes structurels".

Le groupe, né de la fusion en 1996 du Crédit Communal de Belgique et du Crédit Local de France, présentait dès l'origine un profil déséquilibré. En Belgique, Dexia peut s'appuyer sur réseau d'environ 850 agences, alors qu'elle est absente de la banque de détail en France.

Il devait donc lever des capitaux auprès d'autres institutions financières --une source pratiquement tarie en raison de la crise de la dette-- et compter sur l'apport des fonds collectés principalement auprès des épargnants en Belgique, ce qui s'est avéré insuffisant.

"C'est la fin d'une route (...) Les salariés sont inquiets", a résumé Pascal Cardineaud, un représentant du syndicat français CFDT au comité d'entreprise européen de Dexia.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés