L'économie italienne va se rétracter de quelque 2% au lieu des 1,5% prévu jusqu'à présent, a indiqué dimanche le gouverneur de la banque centrale italienne, qui a appelé à un "nouvel esprit italien" pour remédier à la crise européenne de la dette.
"Les prévisions montrent de manière convergente que le produit intérieur brut (PIB) va reculer de quelque 2%", a déclaré M. Ignazio Visco dans une interview au Corriere della Sera, révisant ainsi à la baisse une précédente prévision.
Fin mai, M. Visco avait estimé que la baisse pourrait être contenue à 1,5%
"2012 sera une année négative, mais si la situation ne s'aggrave pas, si les taux d'emprunt baissent, si la solution de la crise est assumée à un niveau européen, nous pourrions voir le bout du tunnel d'ici la fin de l'année", a-t-il souligné.
Le gouverneur de la banque centrale italienne a fait l'éloge des réformes engagées par M. Monti, mais il a appelé à un "accroissement des investissements dans ce pays qui ploie sous la corruption et la malhonnêteté".
"Croyez-moi, on peut trouver l'argent", surtout si les petites et moyennes entreprises italiennes recoivent une aide des fonds européens, a-t-il ajouté.
Au moment où les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir lundi pour parachever les mesures adoptées lors du sommet du 28-29 juin, M. Visco a estimé que la clef de la crise résidait dans l'intégration financière européenne.
"Le système financier de l'eurozone est fragmenté et la monnaie unique ne peut pas réussir de cette manière", a-t-il conclu.