L'évasion fiscale dans le secteur du tourisme en Italie devrait représenter cette année 13,5 milliards d'euros en TVA non déclarée et impôts sur le revenu impayés, selon des estimations du centre d'études Cescat publiées vendredi.
L'étude évalue le chiffre d'affaires "souterrain", notamment les tickets de caisse non émis par les divers bars, restaurants, hôtels, établissements balnéaires à plus de 36 milliards d'euros sur 2011, soit un manque à gagner pour les caisses de l'Etat de 13,5 milliards.
Cela représente près d'un tiers du plan de rigueur de 45,5 milliards d'euros adopté le 12 août par le gouvernement italien.
Selon le Cescat, affilié à l'association des constructeurs Assoedilizia, les plus gros fraudeurs sont les petites pensions, les bed and breakfast, les logements familiaux, les établissements balnéaires, les bars et restaurants.
L'évasion fiscale varie selon les régions italiennes, avec une proportion de 20% au nord tandis qu'elle atteint 35% dans le Sud et les îles italiennes.
Le chiffre d'affaires officiel généré par les touristes italiens et étrangers en 2011 est de 185 milliards d'euros, soit 12% du PIB italien.
Ce montant inclut les achats de biens alimentaires des vacanciers, les frais de carburant et les achats de vêtements, cadeaux et souvenirs.
Les experts estiment que les Italiens omettent de déclarer au fisc des sommes énormes équivalant chaque année à environ 8% du PIB.
La dette italienne représente 120% du PIB, plus de 1.900 milliards d'euros.