Le taux de chômage au Japon a reculé à 3,8% en juillet contre 3,9% en juin, son plus faible niveau depuis près de cinq ans, a annoncé vendredi le ministère des Affaires intérieures.
En juillet, on recensait 2,55 millions de chômeurs au Japon, soit 11,5% de moins qu'un an plus tôt, pour une population au travail en hausse de 0,5% à 63,11 millions d'individus.
Le marché du travail s'est détendu et on comptait en juillet 94 offres d'emplois pour 100 demandes dans l'archipel, contre 92 en juin, d'après des données séparées publiées par le ministère du Travail.
Le taux de chômage n'a pas été aussi bas au Japon depuis le mois d'octobre 2008, à une époque où il montait du fait du renvoi de nombreux employés précaires en pleine crise financière internationale.
L'ampleur du taux est toutefois réduite par la méthode de comptabilisation officielle, qui considère que les personnes effectuant très peu d'heures de travail ne sont pas chômeuses.
Ces derniers mois, les Japonais sont redevenus optimistes sur les perspectives d'emploi, une amélioration provoquée en partie par la politique économique offensive du Premier ministre de droite, Shinzo Abe, destinée à redonner le moral aux entrepreneurs et aux travailleurs.
Le nouveau chef du gouvernement a notamment fait adopter un plan de relance de 20.200 milliards de yens (environ 155 milliards d'euros), dont la moitié provenant des caisses de l’État, pour doper l'activité entre autres dans le secteur de la construction.
Ce train de dispositions exceptionnelles est censé générer la création de 600.000 emplois et un surcroît de croissance lors de l'année budgétaire en cours (avril 2013 à mars 2014).
M. Abe veut aussi soutenir l'activité des entreprises par des réformes réglementaires (baisse d'impôts pour les sociétés qui investissent en biens d'équipements) et compte enfin sur la souplesse de la politique monétaire de la banque centrale (BoJ) pour accompagner les financements à taux bas.