Plus de 8 actifs sur 10 (85%) affirment avoir déjà adopté un comportement dangereux au volant lors d'un déplacement professionnel, selon une étude commandée par l'assureur MMA publiée lundi.
Parmi les attitudes répréhensibles, 71% d'entre eux affirment avoir déjà dépassé la limitation de vitesse, 78% avoir conduit en état de fatigue, dont 15% le font régulièrement, et 16% ont déjà réalisé un déplacement professionnel après avoir consommé plus de deux verres d'alcool.
Près de trois sur quatre (74%) utilisent également leur téléphone pour passer ou prendre des appels en conduisant, 53% pour lire des messages SMS et 42% pour en envoyer.
Pour les appels, 32% prennent leur mobile en main, contrairement à la législation en vigueur, mais plus de la moitié (53%) affirment toutefois avoir aussi recours - systématiquement ou occasionnellement - à un système Bluetooth ou un haut-parleur intégré au véhicule, les seuls dispositifs qui seront autorisés pour communiquer au volant à partir du 1er juillet.
D'une manière générale, deux tiers des actifs interrogés (67%) abordent la conduite dans le cadre du travail avec un "état d'esprit négatif" car elle est pour eux synonyme de routine (39%), perte de temps (15%) ou de stress (13%).
Et si les accidents de la route sont la première cause de décès au travail (20% des accidents mortels au travail), les personnes interrogées affirment ne pas être sensibilisées aux risques routiers dans leur entreprise: 39% affirment ne recevoir aucune information de prévention et 32% rarement.
En 2012, 115 personnes sont mortes dans 19.565 accidents routiers intervenus dans le cadre du travail, selon la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS).
Ce sondage a été réalisé en ligne entre le 11 et le 19 mars 2015 auprès d'un échantillon de 1.001 personnes effectuant des déplacements professionnels avec un véhicules au moins une fois par mois (hors professionnels de la route et trajets domicile-travail), extraites d'un échantillon de 2.736 personnes représentatif de la population active occupée française, suivant la méthode des quotas.