Après un début de semaine hésitant, la Bourse de Paris a finalement salué les résultats des entreprises en France, atteignant même son plus haut niveau de l'année, alors que la moitié des entreprises du CAC 40 ont déjà publié leurs chiffres semestriels.
L'indice vedette de la place parisienne a gagné 1,77% sur la semaine écoulée, terminant vendredi à 3.426,27 points, soit sa troisième semaine de hausse. Depuis le début de l'année, il a gagné 6,47%.
Le marché a fait grise mine en début de semaine, perdant mardi 1,23% avec le recul d'un indicateur sur la confiance des consommateurs américains. Après les résultats de banques américaines pour la plupart nettement supérieurs aux attentes, le marché attendait avec appréhension des résultats en France.
Mais, finalement, "les déceptions n'ont pas eu lieu", commente un analyste financier. Du coup, le marché a retrouvé son optimisme dès mercredi, terminant même jeudi à son plus haut niveau de l'année, à 3.435,49 points.
La Bourse de New York a aussi connu sa meilleure séance de l'année jeudi, ce qui est de nature à conforter la tendance. Autre signe positif, les volumes d'échanges ont été solides cette semaine, au-dessus des 3 milliards vendredi, une preuve que de nombreux investisseurs sont revenus sur le marché.
Toutefois, "c'est toujours cette sacro-sainte règle du consensus des analystes qui a soutenu le marché, les résultats ne sont pas bons mais supérieurs au consensus", ajoute l'analyste.
Parmi les poids lourds, France Télécom a par exemple annoncé un bénéfice net en baisse mais supérieur à ce qui était attendu.
Alcatel-Lucent a de son côté pris près de 10% jeudi, après avoir annoncé ses premiers bénéfices depuis 2006, même si ce résultat est dû à des éléments exceptionnels.
Dans ce contexte, "le marché s'est mis à acheter alors que les données macroéconomiques ne sont pas bonnes", explique l'analyste.
Vendredi, le produit intérieur brut des Etats-Unis est ressorti en baisse pour le quatrième trimestre consécutif, à -1,0% en rythme annuel au deuxième trimestre. C'est la première fois que l'économie américaine connaît une telle série de quatre trimestres de contraction depuis que sont établis ces chiffres, soit depuis 1947.
La semaine prochaine, les publications devraient rester au centre des attentions, d'autant que les banques françaises vont commencer à donner leurs chiffres, avec BNP Paribas mardi et Société Générale mercredi.
"Il ne devrait pas y avoir de mauvaise surprise majeure, à part peut-être sur la Société Générale", prévient l'analyste.
Sur le front macroéconomique, de nombreux indicateurs sont attendus même s'ils pourraient passer au second plan. La deuxième estimation du PMI manufacturier en zone euro sera donnée lundi ainsi que l'indice ISM d'activité industrielle pour juillet aux Etats-Unis ou les chiffres du marché automobile.
Mardi, les revenus et dépenses de consommation des ménages américains pour juin seront publiés et jeudi la Banque centrale européenne tiendra sa réunion de politique monétaire du Conseil des gouverneurs, avec une décision sur les taux.