La Bourse de Paris a terminé jeudi à son plus haut niveau de l'année à 3.435,49 points, le CAC prenant 2,08% dans le sillage de Wall Street, en forte hausse grâce à de nouveaux résultats de sociétés.
L'indice vedette a gagné 69,87 points dans un volume d'échanges fourni de 3,526 milliards d'euros. Mercredi, il avait déjà gagné 1,04%.
C'est la première fois depuis le début de l'année que le CAC 40 finit au-dessus de 3.400 points. Son plus haut niveau de clôture avait été jusque-là de 3.396,22 points, le 6 janvier.
En séance, le marché a également atteint des sommets, montant à 3.455,51 points alors qu'il n'avait jamais dépassé les 3.426,04 points.
Depuis le début de l'année, le CAC 40 a ainsi progressé de 6,76%.
Sur les autres places européennes, l'enthousiasme a également été de mise: Francfort a gagné 1,71%, Londres 1,85% et l'Eurostoxx 50 2,09%.
Le marché parisien a ouvert en hausse, poussé par des résultats de sociétés encourageants en Europe. Il a ensuite continué de grimper, avant d'accélérer le rythme après l'ouverture de Wall Street qui lui a permis de passer au-dessus des 3.400 points.
"On a des publications aux Etats-Unis qui continuent de battre des records", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities: 74% des sociétés de l'indice Standard & Poor's 500 ont publié des résultats meilleurs qu'escompté, "ce qui est très largement au-dessus des estimations".
Hormis Exxonmobil qui a déçu jeudi, les résultats de Colgate, Motorola, Mastercard ont rassuré le marché américain, qui s'affichait en nette hausse.
Peu avant 18H00, le Dow Jones progressait de 1,45% et le Nasdaq de 1,28%.
Dans ce contexte, les indicateurs macroéconomiques sont passés au second plan, comme les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, plus importantes qu'attendu.
"Attention au chiffre de demain!", a toutefois averti le vendeur d'actions. Vendredi sera publiée la première estimation du PIB américain, qui "va confirmer ou infirmer les bons résultats des principales sociétés américaines".
Sur le front des valeurs, Alcatel-Lucent a bondi de 9,36% à 1,975 euro, soit la plus forte hausse du CAC 40. L'équipementier en télécoms a renoué avec les bénéfices pour la première fois depuis 2006, même si ce résultat est dû à des éléments exceptionnels.
Capgemini a pris 8,10% à 31,17 euros après avoir enregistré des résultats conformes à ses objectifs du premier semestre.
EDF a grimpé de 5,43% à 34,93 euros, après avoir annoncé au premier semestre un bénéfice net stable à 3,117 milliards d'euros.
France Télécom a pris de son côté 3,32% à 17,56 euros, après avoir publié un chiffre d'affaires en ligne avec les attentes du marché et un bénéfice net en recul au premier semestre, mais meilleur que prévu.
Après avoir été en baisse la majeure partie de la séance, Renault a terminé en hausse de 1,47% à 28,94 euros. Le constructeur automobile a accusé une perte nette de 2,712 milliards d'euros au premier semestre, plus lourde que ce qu'attendait le marché.
De son côté, Natixis s'est envolée (+17,22% à 1,92 euro) après avoir déjà pris plus de 20% la veille, en raison de rumeurs sur l'annonce d'un changement de stratégie, ce que la banque s'est refusée à commenter.
De nombreuses sociétés devaient publier leurs résultats après la fermeture du marché, comme Vallourec qui a terminé en hausse de 1,97% à 84,80 euros et Air France-KLM (+2,76% à 9,20 euros).