La Bourse de Paris a terminé à l'équilibre vendredi (+0,07%), peu sensible à des chiffres contrastés sur l'emploi américain et reprenant son souffle au terme d'une semaine chargée en rendez-vous économiques.
L'indice CAC 40 a pris 2,92 points à 4.045,65 points, dans un volume d'échanges très faible de 1,2 milliard d'euros. La veille, il avait gagné 1,25%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a terminé presque stable (-0,05%) et Londres a perdu 0,51%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a grignoté 0,08%.
Le marché parisien a démarré la séance en hausse au point de se rapprocher de son plus haut niveau annuel de 2013 à 4.072,24 points atteint le 28 mai. Il a par la suite faibli alors que Wall Street a ouvert en légère baisse.
"Le marché marque une pause et stagne autour des 4.040 points, ne parvenant pas à atteindre son plus haut de l'année. Il attend de trouver une nouvelle direction", résume Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
Les investisseurs avaient pourtant au programme la publication du rapport mensuel de l'emploi aux Etats-Unis dans l'après-midi, l'un des indicateurs les plus attendus chaque mois.
"Il n'y a pas eu de grosse réaction du marché à ce rapport qui est contrasté et qui n'en dit pas beaucoup plus sur ce que pourrait décider la Fed" en termes de rachats d'actifs, selon M. Tuéni.
Le taux de chômage a ainsi baissé aux Etats-Unis en juillet à 7,4%, l'économie ayant créé 162.000 emplois nets, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Travail.
Les analystes s'attendaient, selon leur prévision médiane, à un chômage en léger recul à 7,5% contre 7,6% en juin mais à la création de davantage d'emplois à 175.000.
"Après la lecture de ces chiffres, la meilleure synthèse est que le rapport de juillet est mitigé, ce qui du coup apporte peu de nouveaux éclairages sur la position que va adopter la Fed pour les mesures d'assouplissement", a estimé Ishaq Siddiqi, analyste du courtier ETX Capital.
Les investisseurs se demandent quand la Fed va commencer à réduire la voilure sur ses injections de liquidités, une décision qui dépendra de l'amélioration de la conjoncture et de la baisse du chômage. Certains analystes envisagent des réductions d'achats d'actifs dès septembre.
Cet indicateur vient "clôturer une semaine chargée", selon M. Tuéni, avec les réunions de la Fed (Réserve fédérale américaine) et de la BCE (Banque centrale européenne) ainsi qu'une série d'indicateurs et de résultats d'entreprises, ce qui a poussé les investisseurs à marquer une pause vendredi.
Les investisseurs ont peu réagi aux autres indicateurs américains.
Les revenus des ménages ont augmenté moins que prévu en juin et les dépenses de consommation ont progressé davantage qu'attendu. Les commandes reçues par les industries manufacturières en juin ont par ailleurs augmenté un peu mois fortement que prévu sur un mois.
En zone euro, le marché a dû se contenter d'un recul du nombre de personnes inscrites au chômage en Espagne en juillet pour le cinquième mois consécutif, un chiffre qui reste au niveau élevé de 4,70 millions.
Parmi les valeurs, Renault a terminé en tête du CAC 40 (+3,51% à 62,58 euros) grâce à un relèvement de recommandation de JPMorgan.
Axa a pris 2,21% à 17,13 euros après avoir vu son bénéfice net reculer de 3% au premier semestre, à 2,47 milliards d'euros, principalement en raison d'un élément comptable, mais à un niveau conforme aux attentes.
Air France-KLM a profité (+2,49% à 6,42 euros) du relèvement de recommandation de la part de Citigroup.
GDF Suez a gagné 2,02% à 16,95 euros, soutenu par un relèvement d'objectif de cours par Natixis.
Eurofins Scientific a grimpé (+4,46% à 172,15 euros). La société a annoncé la reprise d'un laboratoire d'analyses du groupe Danone (+0,53% à 60,39 euros) en Allemagne spécialisé dans la nutrition infantile en échange d'un contrat exclusif de services d'analyses pour Danone et Milupa.
Inside Secure a souffert (-2,45% à 2,39 euros), pénalisé par une perte de 21 millions de dollars au premier semestre, quasiment au même niveau de celle enregistrée l'an dernier, alors que le groupe compte sur sa réorganisation pour redresser ses comptes.
Stef a perdu 0,35% à 42,65 euros alors que le groupe de transport frigorifique est entré en négociation exclusive avec l'actionnaire d'Ebrex France en vue de sa reprise
Catering International et Services (CIS), spécialiste de l'hébergement et de la restauration des salariés sur sites isolés, a perdu 2,27% à 22,83 euros, affecté par un recul de son activité au deuxième trimestre.
Dassault Aviation a pris 1,98% à 922,95 euros alors même que l'Etat a prévu de ralentir fortement les commandes d'avions de combat Rafale, illustration des efforts demandés aux industriels dans le projet de loi de programmation militaire 2014-2019 présenté vendredi.