La fréquentation des restaurants a augmenté de 1,5 à 2,4% au premier semestre 2010 (par rapport à la même période en 2009), et le secteur pourrait retrouver d'ici la fin de l'année ou au 1er semestre 2011 ses niveaux d'avant-crise, selon une étude du cabinet Gira Foodservice publiée jeudi.
La fréquentation de la restauration rapide est en hausse de 2,4%, celle de la restauration à table de 1,6% et celle de la restauration hôtelière de 1,5%, a détaillé Rémi Vilaine directeur général du cabinet, à l'AFP.
"Les chiffres étaient tombés très bas" au 1er semestre 2009, c'est-à-dire à un moment où les consommateurs avaient serré leurs budgets et où la TVA dans le secteur était toujours à 19,6%, ajoute-t-il.
Il souligne d'autres "signes de reprise significatifs", comme la progression de l'activité de certaines chaînes et la reprise par ces chaînes de la politique d'ouverture de nouveaux établissements.
En volume, "le marché de la restauration commerciale pourrait retrouver son niveau d'activité de 2008, fin 2010 ou début 2011", estime-t-il, tout dépendra de la poursuite ou non des mouvements sociaux, notamment dans les transports.
La croissance du marché en 2010 devrait "être comprise entre 1,5 et 1,8%, soit un gain de 50 millions de repas" sur un total de plus de 3,13 milliards de repas principaux pris au restaurant.
Quant au ticket moyen (un des principaux indicateurs de la restauration qui isole le prix moyen TTC payé par chaque client), son évolution est contrastée, qu'il s'agisse de restauration rapide ou servie à table.
En restauration rapide, il augmente de 3% et se situe aux alentours de 7 euros, en raison d'une montée en gamme des offres proposées. En restauration traditionnelle, il baisse de 3%, en raison de la baisse de la TVA, qui a fait baisser certains prix, et d'une attention accrue des consommateurs sur leurs dépenses.
En revanche, les cafés-débits de boissons enregistrent une baisse de fréquentation de 0,9% au premier semestre 2010. "C'est un secteur en train de mourrir", reconnaît M. Vilaine. "Ils perdent leur clientèle traditionnelle mais n'arrivent pas à attirer les plus jeunes, ceux qui se tournent plus facilement vers une restauration nomade, plus moderne".