En dépit de certaines données économiques satisfaisantes dans la zone euro, le moral des Bourses européennes se montre en berne ce vendredi, à l'image des autres grandes places mondiales ces dernières heures.
'Les indices actions viennent de réaliser une progression importante depuis mi-février et la proximité des résistances ne permet pas pour le moment aux indices d'accélérer. La consolidation actuelle est donc légitime', juge-t-on chez Barclays (LON:BARC) Bourse.
'Londres affiche des pertes notables, alors que des séances décevantes aux Etats-Unis et en Asie se combinent à des résultats généralement ternes et à un indice de confiance des consommateurs britanniques morose', explique Tony Cross chez Trustnet Direct.
Ce sentiment de marché déprimé éclipse des données satisfaisantes pour la zone euro, avec une croissance du PIB estimée à +0,6% au premier trimestre (contre +0,4% attendu) et un recul du taux de chômage de 0,2 point à 10,2% en mars (contre 10,3% attendu).
L'agenda s'annonce tout aussi chargé cet après-midi aux Etats-Unis, où seront publiés tour à tour les revenus et dépenses des ménages pour mars, l'indice PMI de Chicago et la confiance des consommateurs du Michigan.
A Francfort où le DAX perd 1%, le chimiste BASF (DE:BASFN) évolue donc à contre-courant (+0,4%) grâce à des résultats meilleurs que prévu pour le premier trimestre, de même que le groupe de gaz industriels Linde (+1,2%).
Le FTSE de Londres cède 0,6%, grevé notamment par le transporteur aérien IAG (-3,6%) sur des perspectives prudentes, alors que l'opérateur télécoms historique BT Group (LON:BT) (+2%) profite d'un relèvement de recommandation chez UBS.
A Paris où le CAC40 lâche 1,3%, le géant de la santé Sanofi (PA:SASY) (-3,3%) fait figure de lanterne rouge après ses trimestriels, mais les opérateurs accueillent moins négativement les publications de Vinci (-0,4%) et de Klépierre (+0,7%).
Le Bel20 de Bruxelles recule de 0,6%, malgré un gain de 0,8% d'Engie : le groupe énergétique a réalisé une croissance organique de l'Ebitda et du ROC au premier trimestre, aidé par le redémarrage de centrales nucléaires en Belgique en décembre dernier.
L'AEX d'Amsterdam recule de 1,2%, grevé en particulier par un plongeon de 8,2% de Gemalto (AS:GTO) après que le spécialiste de la sécurité numérique ait fait part d'une stagnation de son chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de l'année.
A Lisbonne où le PSI recule de 0,9%, l'opérateur télécoms Pharol se distingue avec un gain de 4,3%, alors que la compagnie pétrolière Galp Energia (LS:GALP) (-0,7%) et la banque BCP (-2,3%) pèsent sur la tendance.
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