Le secteur du bâtiment, touché par la crise économique, espère "une reprise de l'activité à la fin de l'année grâce au plan de relance", a déclaré Didier Ridoret, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), vendredi lors d'une conférence de presse.
"Nous comptons sur une reprise des mises en chantier de logements neufs en octobre, voire en novembre", a affirmé M. Ridoret à l'occasion des "24 heures du bâtiment", qui réunissaient à Paris plus de 10.000 chefs d'entreprises et artisans du secteur.
Sur l'ensemble de 2009, les mises en chantier de logements neufs (30% de l'activité du bâtiment) devraient à nouveau chuter de plus de 10%, pour tomber à environ 325.000, contre 368.609 en 2008 et surtout 437.086 en 2007, selon les experts.
Selon M. Ridoret, "450 des 1.000 chantiers de construction" du plan de relance "ont débuté".
"Les entrepreneurs du bâtiment ont conscience que le plan de relance est très ciblé sur le bâtiment. Nous en sommes reconnaissants au président de la République", a déclaré M. Ridoret, qui devait accueillir au Palais omnisports Paris Bercy, en fin d'après-midi, le président de la République Nicolas Sarkozy.
L'emploi, qui n'avait perdu que 1.000 emplois au quatrième trimestre 2008 par rapport au trimestre correspondant de 2007, est fortement affecté par l'actuelle baisse d'activité, ce qui entraîne les entreprises à pratiquer une "guerre des prix", selon M. Ridoret.
Ainsi le bâtiment a perdu 17.000 emplois au premier trimestre 2009 (8.500 salariés et 8.500 intérimaires) sur un total d'environ 1,3 million, dont 100.000 intérimaires. Pour l'ensemble de 2009, M. Ridoret envisage une perte de "près de 30.000 emplois", dont la moitié d'intérimaires,
La FFB maintient sa prévision d'avril d'un recul de 4% (hors inflation) du chiffre d'affaires 2009 par rapport à celui 2008 (129 milliards d'euros).
Pour éviter un plus grand recul de l'activité et une concurrence jugée déloyale, la FNB et les autres organisations du secteur demandent que ne soient plus autorisées les activités liées au bâtiment par le nouveau statut de l'auto-entrepreneur, qui remporte un vif succès.
Mais, pour ne pas briser l'athmosphère "de convivialité" de Bercy, le président de la FFB a décidé de ne pas aborder ce sujet, conflictuel, lors de son discours devant Nicolas Sarkozy.