Le coût de la scolarité en 2013 va baisser en moyenne de 4,08%, selon l'enquête annuelle réalisée par la Confédération syndicale des Familles (CSF) publiée mardi, qui intègre les dépenses effectuées à la rentrée et pendant l'année.
Cette baisse est imputable notamment à la réduction du prix de fournitures scolaires comme les cahiers, dont le prix diminue de 5 à 10% car la pâte à papier a baissé fin 2012, ou encore des clés USB "qui enregistrent un prix en baisse de 26%", a précisé la CSF.
Toutefois, il convient de "relativiser" cette baisse, a dit l'association, compte tenu du coût induit par l'équipement demandé aux filières professionnelles, qui enregistre "une hausse moyenne de 3,05%".
Le coût de la scolarité varie en fonction du niveau d'études. En CP, les frais de scolarité augmentent de 2,14% à 121,42 euros, alors qu'ils baissent de 5,40% à 317,78 euros en 6e. Le phénomène est identique pour la 2nde générale dont les coûts baissent de 5,36% à 633,15 euros.
La CSF souligne le coût important des dépenses de scolarité au moment de la rentrée, souvent synonyme de "stress", alors que "ça devrait être un moment d'enthousiasme". Ces dépenses peuvent représenter jusqu'à 163,96% du budget de septembre de certaines familles, même si elles peuvent être attenuées par l'Allocation de rentrée scolaire (ARS).
En plus de la rentrée, les familles doivent également "faire face à d'autres frais au cours de l'année scolaire", a rappelé la CSF, comme les asssurances, les photos de classes dont le montant varie de 4 à 15 euros, les voyages, la cantine, etc.
L'association a aussi regretté l'allongement des listes de fournitures, qui ont connu une augmentation de 30 articles entre 1973 et 2013. Mais "on a quand même l'impression qu'il y a un frein cette année avec des listes plus raisonnables", a-t-elle précisé.
Il existe en outre des disparités territoriales dans les frais de scolarité ainsi que dans leur prise en charge par les collectivités, les aides versées aux familles pour le transport ou encore la cantine étant "très différentes d'un territoire à l'autre". Une famille aura donc "du mal à savoir ce qui lui en coûtera globalement", a regretté la CSF.
Pour réduire la part des coûts de scolarité dans le budget des familles, la CSF demande une TVA à 5,5% sur les fournitures scolaires, une modulation plus significative de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) selon le niveau de scolarité, ou encore la revalorisation des bourses et des plafonds pour les étudiants du supérieur.
Cette enquête, qui marque 40 années d'études sur le sujet, tire un bilan sur l'évolution des coûts de la scolarité. "Ce qui nous choque, c'est qu'au bout de quarante ans, la gratuité avancée comme le contrat social de la République n'est toujours pas une réalité. Plus les familles sont pauvres, plus le coût de la rentrée impacte le budget des ménages", a déploré la CSF.