Le groupe public norvégien Statkraft, deuxième producteur européen d'électricité hydraulique, sera candidat à la reprise des centrales hydroélectriques d'EDF, dont une partie seront ouvertes à la concurrence d'ici à la fin de l'année, a-t-il annoncé jeudi.
"Nous sommes intéressés par la France du fait de notre expérience dans l'électricité hydraulique", a expliqué Bard Mikkelsen, PDG du groupe norvégien, au cours d'une conférence de presse jeudi à Paris.
Statkraft, détenu à 100% par l'Etat norvégien, est présent dans l'énergie hydraulique depuis sa création en 1895. Le groupe exploite aujourd'hui 225 centrales hydrauliques, dont 149 en Norvège et 58 en Suède.
Statkraft a produit 45 térawattheures (TWh) d'électricité hydraulique en 2008, juste derrière EDF (64 TWh) dans le classement des principaux producteurs européens.
Le groupe norvégien se dit intéressé par les trois regroupements de centrales hydrauliques dont la mise en concurrence devrait être annoncée prochainement: les barrages de la rivière de la Truyère (entre Cantal et Aveyron), ceux de la Dordogne et du Drac (affluent de l'Isère).
"Clairement, ces trois regroupements nous intéressent", a affirmé Emmanuel Soetaert, président de Statkraft France.
D'une manière générale, le groupe norvégien vise en priorité les concessions de taille importante (supérieure à 100MW) "là où notre compétence est la meilleure", a précisé M. Soetart.
Statkraft, qui vend déjà une partie de sa production sur la Bourse française de l'électricité Powernext, n'entend pas entrer sur le marché de vente aux particuliers mais se dit "ouvert" à un partenariat dans ce domaine.
Les premières annonces d'appels d'offre sur les barrages hydroélectriques d'EDF doivent intervenir avant la fin de l'année pour un début de concession en 2011-2012.
M. Borloo avait signé en juillet 2008 un décret fixant les règles de la mise en concurrence des concessions des 399 barrages français. Environ 80% d'entre eux sont exploités par EDF.
Plusieurs groupes ont déjà fait part de leur intérêt, dont le français GDF Suez, l'autrichien Verbund et le canadien Hydro-Québec.