Le litre de gazole à la pompe a dépassé la semaine dernière le prix moyen de 1,29 euro en France, son plus haut niveau depuis octobre 2008, selon les derniers relevés de la Direction générale de l'Énergie et du Climat (DGEC) publiés lundi sur internet.
Le gazole, carburant préféré des Français (78% des ventes), s'est vendu très exactement à 1,2923 euro par litre toutes taxes comprises en moyenne, soit son plus haut niveau depuis la semaine du 3 octobre 2008.
Le record historique du gazole remonte au 30 mai 2008 à 1,4541 euro/litre.
Les prix de l'essence se sont quant à eux légèrement redressés la semaine dernière mais sans atteindre leur niveau de mi-janvier, quand ils étaient montés à seulement trois centimes sous leurs records historiques.
Le super sans-plomb 95 s'est vendu à 1,4583 euro/litre, tandis que le super sans-plomb 98 coûtait 1,4897 euro/litre en moyenne.
Les prix de l'essence avaient atteint des plus hauts historiques en juin 2008, à 1,4971 euro/litre pour le sans plomb 95, et à 1,5326 pour le sans plomb 98.
La demande française de pétrole a baissé de 2,1% en 2010 pour s'établir à 79,2 millions de tonnes (Mt), selon des estimations publiées vendredi par l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
La consommation de carburants, qui représente plus de la moitié (53%) de la demande française de pétrole, a pour sa part progressé de 0,2%, avec des ventes de gazole en hausse de 2,1% mais des livraisons d'essence en chute de 6,2%.
La consommation de carburants reste cependant inférieure de 2,5% à son niveau de 2007.
La flambée des prix à la pompe s'explique par le rebond des cours du pétrole brut. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a franchi la semaine dernière le seuil des 100 dollars, pour la première fois depuis octobre 2008.
Le baril de brut est monté jeudi jusqu'à 103,37 dollars, son plus haut niveau depuis le 26 septembre 2008, porté par des inquiétudes croissantes concernant la situation en Egypte, où des affrontements meurtriers ont éclaté lors de manifestations contre le président Hosni Moubarak.
Les investisseurs craignent que les mouvements de contestation ne s'étendent à d'autres pays de la région, où se trouvent les plus gros producteurs mondiaux de brut.