Les députés ont adopté mardi le texte sur la formation professionnelle, qui doit "permettre à chacun de progresser d'au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle".
Le projet de loi a été adopté par 311 voix contre 175. Sans surprise, la majorité (UMP et Nouveau Centre) a voté pour, l'opposition (PS, PCF, Verts) contre.
"La montagne va accoucher d'une souris", a estimé le socialiste Michel Issindou, jugeant le texte "très éloigné de l'accord" signé en janvier 2009 par tous les partenaires sociaux.
L'opposition dénonce aussi "un retour en force de l'Etat dans tous les rouages" et la "défiance envers les régions".
"En mettant sous tutelle les régions et les partenaires sociaux, vous recentralisez la formation professionnelle avec une ambition à peine dissimulée au cours des débats de créer un grand service public emploi-formation autour de Pôle emploi, dont on connaît les limites actuelles", a-t-il également souligné.
"C'est un bon texte" a rétorqué l'UMP Claude Goasguen qui a mis en avant la volonté de "transparence" et "d'aboutir à une qualité" de la formation professionnelle.
"Contrairement à ce qu'ont dit nos amis socialistes, il n'y pas de remise en cause de la primauté des régions sur la formation professionnelle, il y a simplement une coordination qui fait privilégier le problème de l'emploi sur les autres attributions de la formation professionnelle", a ajouté M. Goasguen.
Le projet de loi crée notamment un fonds de sécurisation des parcours, veut rendre les circuits de financement plus efficients, et améliorer les outils de formation.
Le texte doit désormais être examiné par le Sénat.