Les premiers mois de 2010 ont connu une "légère reprise" des embauches en CDI, une poursuite de la remontée de l'intérim ou encore une "timide reprise des démissions", autant de signes de "la légère amélioration de l'emploi", note mercredi une étude du ministère de l'Emploi.
"Avec le redressement de l'emploi salarié amorcé au premier trimestre 2010, des signes d'amélioration de la gestion de la main d'oeuvre par les entreprises semblent se dessiner", selon cette étude sur les mouvements de main d'oeuvre des salariés du privé.
Les embauches en contrats à durée indéterminée ont notamment connu une "légère reprise": le taux d'entrée en CDI s'est redressé (2,4%) après avoir stagné à "un niveau minimal (2,2%) tout au long de l'année 2009", marquée par la plus forte récession en France depuis l'après-Guerre.
Le taux de recours à l'intérim a aussi poursuivi sa remontée entamée au troisième trimestre 2009, note l'auteur de l'étude. "Jusqu'alors limitée à l'industrie et au tertiaire, cette reprise concerne désormais la construction", ajoute-t-il.
En revanche, le taux d'entrée en CDD s'est infléchi (8,5% au premier trimestre) après une hausse soutenue tout au long de l'année 2009 qui s'est accentuée au dernier trimestre 2009.
La proportion de CDD dans les embauches s'est réduite de plus d'un point entre le dernier trimestre 2009 et le premier trimestre 2010, après avoir fortement augmenté depuis 2008, observe aussi la direction des études (Dares) des ministères de l'Emploi et du Travail.
Quant aux sorties d'emploi, "la timide reprise des démissions ainsi que celle des fins de période d'essai témoignent également de la légère amélioration de la conjoncture", selon cette étude.
Une amélioration de l'emploi favorise en effet les embauches mais aussi les sorties: les salariés démissionnent par exemple d'autant plus facilement qu'ils ont déjà trouvé ou sont assurés d'avoir un autre contrat, de préférence en CDI.
Le taux de démission s'est maintenu à 1,4%, après avoir atteint un niveau minimal (1,3%) aux deuxième et troisième trimestres 2009.
Globalement, le taux de sortie de l'emploi a reculé à 10,8% après avoir atteint un maximum le trimestre précédent, en raison de la poursuite de la baisse des licenciements économiques et du léger repli des sorties pour fin de CDD, qui avait atteint un maximum historique au dernier trimestre 2009.