La situation de l'Espagne et du Portugal ne peuvent pas être comparées à celle de la Grèce, a estimé mardi le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, alors que la crainte d'une contagion de la crise grecque, en particulier à l'Espagne, faisait rechuter les Bourses européennes.
Comparer la Grèce avec l'Espagne et le Portugal "ne reflète pas la réalité", a déclaré M. Gurria au cours d'une conférence de presse à Rome.
"L'Espagne a un ratio dette/PIB plus ou moins d'environ la moitié de celui de la Grèce, c'est donc évidemment une situation totalement différente. L'Espagne a connu quatre ou cinq années d'excédents (budgétaires) avant la crise", a-t-il ajouté.
"Je pense qu'il faut être très prudent et très responsable afin d'éviter des comparaisons qui ne peuvent être faites", a-t-il poursuivi.
La dette de l'Espagne a représenté 53,2% de son PIB l'an dernier, celle du Portugal 76,8% tandis que celle de la Grèce était de 115,1% en 2009.
L'Espagne et le Portugal font partie des pays de la zone euro qui inquiètent le plus les marchés.
Des rumeurs selon lesquelles d'autres agences de notation allaient dégrader la note de l'Espagne et que Madrid pourrait demander une aide financière colossale au FMI faisaient plonger les places boursières en Europe mardi.
Les agences Fitch et Moody's ont pourtant assuré qu'elles n'étaient pas en train de réexaminer la note de l'Espagne, qui est actuellement "AAA", soit la plus élevée possible, une semaine après la décision de Standard and Poor's de baisser cette note.