🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

L'idée d'une contribution des "méga-riches" pour réduire la dette fait florès

Publié le 17/08/2011 17:30

Lancée par le milliardaire américain Warren Buffett, l'idée d'une contribution fiscale des "méga-riches" a franchi l'Atlantique, relayée en France par une grande fortune de la pub, Maurice Lévy, mais aussi par le gouvernement, confronté à une équation budgétaire tendue.

Souhaitant une "contribution exceptionnelle des plus riches, des plus favorisés, des nantis", Maurice Lévy, PDG de Publicis et président de l'influente Association des entreprises privées, a jugé "indispensable que l'effort de solidarité passe d'abord par ceux que le sort a préservés".

Cette proposition fait écho à celle de Warren Buffett qui a pris à contre-pied la classe politique américaine, proposant que ses "amis méga-riches" et lui-même mettent la main à la poche pour contribuer à la réduction de la dette astronomique des Etats-Unis.

En France, où Nicolas Sarkozy ne veut pas entendre parler d'une hausse générale des impôts pour réduire une dette qui explose tandis que la croissance patine (0,0% au deuxième trimestre), l'idée d'une telle contribution fait cependant son chemin.

Elle serait complémentaire du coup de rabot sur les niches fiscales qui devrait être annoncé le 24 août alors que la croissance pourrait ne pas être au rendez-vous des 2% attendus cette année par le gouvernement, et qu'il faut tenir les objectifs de réduction des déficits pour tranquilliser des marchés fébriles.

Dans l'hypothèse d'une croissance à 1,7%, Jean-Hervé Lorenzi, le président du cercle des économistes, estime le manque à gagner pour l'Etat de 5 à 10 milliards d'euros.

La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a pratiquement faite sienne mercredi l'idée d'une taxe sur les hauts revenus, confirmant sur Europe 1 que le gouvernement travaillait "aujourd'hui sur cette question des rémunérations que l'on dit parfois extravagantes", expression employée à la mi-juillet par le Premier ministre François Fillon.

Il est "évident" que nous mettrons davantage à contribution ceux qui le peuvent" même si "aucune décision n'est encore prise à ce sujet", a enchaîné Valérie Pécresse. Deux pistes sont explorées: taxer les entreprises qui distribuent ces généreuses rémunérations ou ceux qui les reçoivent.

La ministre a confirmé avoir déjà réuni à la mi-juillet avec son collègue des Finances, François Baroin, un groupe de travail de parlementaires de la majorité à Bercy.

Membre de ce groupe qui doit se retrouver de nouveau à la rentrée, le rapporteur UMP du Budget à l'Assemblée nationale Gilles Carrez préconise une "contribution exceptionnelle" de 2% sur le revenu fiscal de référence des ménages quand il dépasse un million d'euros.

Le formule, fait-il valoir, permettrait de taxer non seulement les revenus du travail mais aussi ceux du capital qui représentent plus des deux tiers des revenus de ces ménages, comme le réclame la gauche.

"Avec une taxe moyenne de 10.000 euros pour les 30.000 ménages concernés, cette contribution rapporterait 300 millions d'euros", estime-t-il, interrogé par l'AFP.

Gilles Carrez s'insurge en revanche contre l'idée de taxer à la source les entreprises, comme l'avait envisagé François Fillon en juillet. "Elle ne tient pas la route un instant, on la mettra en pièces à l'Assemblée", prévient-il.

Ne seraient concernés, selon le député, que "quelques dizaines de salariés tandis que l'on passerait complètement à côté de milliers de rentiers" tout comme des PDG rémunérés par des filiales de leurs groupes domiciliées à l'étranger.

Candidat à la primaire PS, Manuel Valls avait jugé début août "tout à fait juste de vouloir taxer les hauts revenus" mais s'était insurgé contre la cible envisagée, "une goutte d'eau dans les milliards de cadeaux fiscaux faits aux grands groupes et aux ménages fortunés depuis dix ans".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés