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L'usine PSA d'Aulnay livrera sa dernière voiture en octobre

Publié le 30/08/2013 11:25

Il y a un an, les voitures sortaient par centaines des ateliers d'Aulnay-sous-Bois. Fin octobre, les ouvriers de cette usine emblématique de PSA Peugeot-Citroën livreront leur dernière C3 pour ne plus produire que des pièces détachées jusqu'à la fermeture définitive en 2014.

"Le cœur de notre métier, c'est la fabrication de voitures. Si les Citroën C3 ne sortent plus de l'usine, c'est la fin", constate Tanja Sussest, déléguée du syndicat SIA, majoritaire dans cette usine de Seine-Saint-Denis. Pour le maire socialiste d'Aulnay, Gérard Segura, cela "équivaut à une quasi cessation d'activité", la CGT dénonçant de son côté "une fermeture au pas de charge".

L'usine, dont la fermeture avait été annoncé en juillet 2012 dans le cadre d'un vaste plan de restructuration, avait été paralysée par une grève dure entre janvier et mai, qui avait divisé syndicats et salariés. Depuis, elle ne produisait plus qu'au compte-gouttes en raison des absences nombreuses de salariés reclassés en interne, suivant des formations de reconversion ou ayant trouvé un emploi ailleurs.

"Seul un poste sur cinq est actuellement occupé dans l'atelier de montage", a souligné la direction pour expliquer sa décision, annoncée vendredi matin aux syndicats.

Une quinzaine de voitures par jour

A plein régime, l'usine automobile, devenue un symbole de la désindustrialisation en France, pouvait produire 700 voitures par jour. Ces derniers mois, une quinzaine à peine sortaient chaque jour de la chaîne qui serpentait dans l'immense atelier de montage où manoeuvrait plus d'un tiers des 3.000 salariés.

"Concrètement, ça ne va pas changer grand-chose", reconnaît Mme Sussest. Mais pour les salariés --qui ne reviendront de vacances que lundi-- "ça va être un cap difficile à passer. La fermeture de l'usine va devenir une réalité", ajoute-t-elle.

Après fin octobre, "on se concentrera sur la production de pièces comme des capots, des portières, on ne fera plus de véhicules complets", a précisé une porte-parole de la direction, insistant sur le fait que le groupe "respecte son engagement de maintenir une activité industrielle sur le site jusqu'en 2014".

Ces pièces seront ensuite expédiées vers d'autres sites du groupe, qui a prévu de supprimer plus de 11.200 emplois en deux ans pour répondre à l'effondrement de ses ventes en Europe.

"C'est un moyen pour PSA de passer à autre chose et de pouvoir mobiliser les gens sur d'autres projets", juge un analyste qui demande à rester anonyme.

"Paquebots"

"Ces usines sont de très gros paquebots, compliqués à faire fonctionner (...) arrêter ça, ce sont quand même des soucis et des coûts en moins" pour la direction, estime-t-il.

Reste que la moitié des salariés, soit 1.400 personnes, n'est pas encore fixée sur son sort. Parmi ceux-ci, 850 salariés "sont engagés dans un projet identifié de reclassement" et 550 "ne se sont pas encore déterminés", selon la direction.

"Pour l'instant, on est loin du compte", déplore Philippe Julien, secrétaire général de la CGT de l'usine, qui juge "extrêmement faible" le nombre (568 selon lui) de reclassements au sein du groupe. Le plan social "qui devait être exemplaire, est un véritable fiasco en terme d'emplois et de reclassements", a abondé son camarade CGT Jean-Pierre Mercier.

La phase de départs volontaires du plan social s'achève le 31 décembre, mais le groupe a à plusieurs reprises promis qu'il n'y aurait "pas de licenciement sec".

Le maire d'Aulnay a appelé la direction à ne pas "fermer l’usine en laissant derrière elle un seul salarié sans emploi ou sans un projet solide de reconversion".

L'installation, sur une partie du site de 170 hectares stratégiquement situés au nord de Paris entre plusieurs autoroutes et l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, d'ID Logistics, une plateforme logistique qui doit créer 540 emplois, "est en cours de finalisation", assure PSA. Mais selon M. Segura, seulement cinq salariés étaient partants fin juillet.

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