Ce midi sur le marchés des changes, la monnaie unique européenne dérapait de nouveau lourdement contre le billet vert américain, en cédant 0,86% à 1,2581 dollar. Elle a maintenant perdu 8,5% de sa valeur contre la devise gérée par la Fed depuis le début de l'année.
La devise de l'union monétaire européenne perd également 0,62% contre le yen, à 138,02, 0,40% contre le sterling à 0,7781, tout en restant stable face au franc suisse à 1,2064.
Parmi le statistiques de la matinée, on a appris que le taux d'inflation annuel de la zone euro était ressorti à 0,3% au mois de septembre, en baisse par rapport aux 0,4% du mois d'août. De plus, le taux de chômage est resté stable au niveau élevé de 11,5%.
Or la BCE, dont le prochain conseil des gouverneurs se réunira jeudi, a indiqué qu'elle suivait de près cet indicateur qui ne fait que renforcer la menace d'une déflation. La banque centrale devrait aussi détailler, à cette occasion, les contours de son programme de rachats d'actifs obligataires.
De l'avis de nombre de spécialistes, ces données font monter la pression sur Mario Draghi, et elles pourraient inciter la BCE à se montrer encore plus active que prévu, ce qui plombe l'euro.
Mais chez Oddo & Cie ce matin, les analystes se demandent si l'euro, qui valait 1,40 dollar au printemps, ne serait pas plus proche du terme de son parcours baissier que de son début : sans vraiment changer sa rhétorique sur le change, la BCE a su inverser la tendance en montrant que sa politique allait se découpler durablement de celle de la Fed. Ce faisant, la BCE a renforcé sa 'guidance' de taux bas, au moment où l'on débattait de la remontée des taux américains.
Et Oddo de poursuivre : l'écart de taux reste le facteur déterminant du change. La correction peut encore se poursuivre mais, au voisinage de 1,25 dollar, l'euro ne semble pas très loin de ses valorisations fondamentales.
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