Le patron de Michelin, Michel Rollier, a affirmé jeudi ne pas voir de "véritable reprise" pour le marché du pneumatique avant le milieu de l'année 2010, au lendemain de l'annonce d'un plan de restructurations prévoyant notamment 1.093 suppressions de postes en France.
"On n'est pas très optimistes et, effectivement, nous ne voyons pas de véritable reprise avant le milieu ou la fin de l'année 2010", a expliqué M. Rollier sur RTL.
Soulignant que son groupe avait dû faire face à "un gigantesque déstockage de tous (ses) clients" ces derniers mois, le patron de Michelin a estimé que "ce déstockage paraît approcher de son terme". "Cela devrait nous permettre d'avoir une activité qui remonte un petit peu", a-t-il espéré.
Pour faire face à la crise, les constructeurs automobiles ont ces derniers mois réduit leur production et écoulé leurs stocks.
Michel Rollier, qui a rappelé que les restructurations annoncées mercredi n'étaient "pas dictées par la crise", a également affirmé que la fermeture du site de Noyelles-lès-Seclin (Nord, 276 postes), près de Lille, était liée à sa taille insuffisante.
"C'est un site qui est trop petit pour avoir une vraie compétitivité et nous n'avons pas les moyens ou la possibilité d'en augmenter la taille", a-t-il déclaré.
"En le regroupant avec un site qui a les mêmes équipements à Clermont-Ferrand, nous pouvons avoir une base solide" pour la fabrication de pneus très haut de gamme, a-t-il poursuivi.
Le groupe de pneumatiques, qui emploie 25.000 personnes en France, avait annoncé mercredi la suppression de 1.093 postes dès 2010 et la fermeture de l'usine de Noyelles-lès-Seclin, promettant toutefois qu'il n'y aurait "aucun licenciement".
Parmi les salariés touchés, 495 bénéficieront de mesures d'âge (retraite anticipée, temps partiel) et 598 de reclassements internes, selon la direction.