Le géant américain des logiciels Microsoft a annoncé lundi qu'il dépréciait à hauteur de 6,2 milliards de dollars les actifs de sa division de services en ligne, soit la totalité de sa valeur d'acquisition, qui avait été jugée élevée à l'époque et n'a pas fourni la croissance escomptée.
Cette mesure va se traduire par une charge exceptionnelle lors des résultats de son quatrième trimestre, et le groupe a précisé dans un communiqué qu'il ne s'attendait pas à ce que cette dépréciation comptable "ait un effet sur ses activités ou sa performance financière".
Après un examen comptable obligatoire des dépréciations d'actifs intangibles, "Microsoft a déterminé qu'une dépréciation de sa division de services en ligne d'environ 6,2 milliards de dollars était nécessaire", indique le groupe dans un communiqué.
Cette division est "essentiellement liée" à son acquisition en 2007 d'aQuantive, une régie publicitaire sur internet, payée environ 6 milliards de dollars, un montant qui avait été alors jugé très élevé.
"La part de Bing", le moteur de recherche de Microsoft, "dans le marché américain de la recherche en ligne a augmenté, le revenu par recherche a crû, MSN est le premier portail sur 29 marchés dans le monde et le partenariat avec Yahoo! continue de s'étendre géographiquement", détaille Microsoft.
"Bien que les activités de la division de recherche en ligne se soient améliorées, les attentes de la société en terme de future croissance et rentabilité sont plus faibles qu'attendues", a-t-il ajouté.
"Bien que l'acquisition d'aQuantive continue de fournir à Microsoft des outils pour ses efforts de publicité en ligne, l'acquisition n'a pas accéléré notre croissance au niveau anticipé, et cela a contribué à la dépréciation", poursuit le communiqué.
L'annonce n'avait pas un fort impact sur l'action qui s'effritait de 0,36% à 30,45 dollars vers 21H30 GMT lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle.
"Ce n'est pas une charge en numéraire et ce n'est pas comme si l'entreprise allait devoir débourser cette somme", même si cela va venir grever "le bilan de près de 19,7 milliards de dollars" du géant de Seattle, tempérait le site d'analystes 247Wallst.Com.