Le fabricant de cigarettes Seita, filiale du britannique Imperial Tobacco, devrait annoncer mardi son projet de fermer l'usine de Nantes, qui emploie 327 salariés, dans le cadre d'un plan de restructuration, révèle Le Figaro lundi.
"La Seita a convoqué mardi un comité central d’entreprise extraordinaire", annonce le quotidien.
Selon ses informations, la Seita "devrait annoncer son projet de fermer la plus importante des deux dernières usines de cigarettes en France. Située à Carquefou, dans la banlieue de Nantes, elle emploie 327 salariés et a produit l’an passé 12,2 milliards de cigarettes blondes: principalement des Gauloises et des Gitanes."
Propriétaire de la Seita, le groupe Imperial Tobacco a lancé un plan d’économie de 385 millions d’euros d’ici à 2018, dont 72 millions cette année, explique le journal.
La restructuration annoncée mardi devrait comprendre également la cession du centre de R&D de Bergerac (30 salariés) et une réorganisation de la force de vente, +sans impact sur l’emploi+, selon un représentant du personnel, écrit le quotidien.
Le centre de battage de tabac du Havre (100 salariés) et l’usine de Riom (200 salariés, 9 milliards de cigarettes) devraient être préservés, toujours de même source.
La hausse de 20 centimes du paquet de cigarettes intervenue début janvier se fait fortement sentir. Sur les trois premiers mois de l’année, les ventes chez les buralistes ont dégringolé de 8,9 % en volume et de 2,2% en valeur, indique Le Figaro.
La Seita, dont le siège est à Paris, emploie environ 1.150 salariés sur cinq sites en province: deux usines de production de cigarettes, à Nantes et Riom (Puy-de-Dôme), une usine de traitement du tabac au Havre (Seine-Maritime), deux centres de recherche à Bergerac (Dordogne) et Fleury-les-Aubrais (Loiret), selon les données communiquées par l'entreprise.
Rebaptisée Altadis entre 1999 et 2008, après la fusion avec son homologue espagnole la Tabacalera, l'ex-régie publique française des tabacs fabrique les marques Gauloises, News et Gitanes.
Elle a été reprise en 2008 par Imperial Tobacco, qui avait alors supprimé un millier d'emplois, la moitié des effectifs.