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OMC: Lamy presse les ministres de transformer paroles en actes sur Doha

Publié le 01/01/2001 01:00

Le directeur de l'Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy a mis les membres de l'OMC au pied du mur lundi, leur rappelant que le temps presse, s'ils veulent, comme ils l'ont promis, conclure le cycle de Doha de libéralisation du commerce en 2010.

"Le moment de vérité, c'est-à-dire le moment où vous aurez à décider si la conclusion (du cycle de Doha, NDLR) en 2010 peut être atteinte, approche à grande vitesse", a prévenu M. Lamy en ouvrant la septième conférence ministérielle de l'OMC devant un parterre de plus de 100 ministres venus du monde entier.

"Les dirigeants politiques sont pratiquement unanimes à assurer qu'ils veulent conclure en 2010, mais il ne suffit pas de le réaffirmer", a-t-il ajouté.

"Ce qu'il faut maintenant, c'est agir, agir de manière concrète et pratique pour éliminer les dernières divergences" a-t-il réclamé, insistant: le "temps presse".

Les principales économies de la planète se sont engagées à de nombreuses reprises cette année à conclure en 2010 le laborieux cycle devant libérer significativement le commerce mondial.

Selon le directeur de l'OMC, les pourparlers ont permis jusqu'à présent un consensus sur 80% des questions abordées par le cycle entamé dans la capitale du Qatar en 2001. Les 20% restant étant subordonnés, selon lui, à la volonté politique des membres.

Les négociations sont ainsi au point mort depuis plusieurs mois dans l'attente notoire d'une position claire des Etats-Unis.

Compte tenu de cette paralysie, le directeur de l'OMC a jugé plus sage de ne pas dédier à des négociations la ministérielle réunissant trois jours durant les 153 membres de l'organisation.

Le sujet reste toutefois au centre de la rencontre. Une centaine de pays en développement ont appelé dimanche à mots à peine voilés Washington à s'engager plus fermement dans les pourparlers.

"La ministérielle doit permettre de faire pression" sur l'administration du président Barack Obama, expliquait ainsi un dipomate latino-américain sous couvert d'anonymat.

"Il faut les aider à catalyser un processus interne", a-t-il insisté, faisant valoir que les pressions extérieures ont parfois fonctionné, comme dans le dossier du climat.

Ces pays en développement et émergents sont devenus de fervents défenseurs du cycle devant ouvrir les barrières douanières pour des milliers de produits et réduire considérablement des subventions agricoles américaines et européennes.

Avec la crise et la chute sans précédent du commerce mondial en 2009 (plus de 10% de baisse attendue), la conclusion du cycle est devenue encore plus cruciale, ont-ils argué, reprenant une position largement défendue par M. Lamy.

"Le système commercial multilatéral a été mis à l'épreuve comme jamais auparavant. Il n'a pas flanché et a démontré sa valeur", a encore expliqué lundi le directeur du gendarme du commerce mondial.

Ainsi, selon M. Lamy, "l'OMC peut aussi être un élément important du dispositif de sortie de crise", y compris pour les plus pauvres.

Des arguments que ne partagent pas de nombreuses ONG également fortement représentées pour la première grande réunion ministérielle de l'OMC, depuis Hong Kong en 2005.

Samedi, un cortège de plusieurs milliers de manifestants anti-OMC ont commencé à défiler dans les rues de Genève, dénonçant le système commercial actuel comme responsable de la catastrophe économique. La manifestation a été interrompue après l'intervention de casseurs qui ont gravement endommagé de nombreuses voitures et vitrines luxueuses du centre de Genève.

Plus bon enfant, un petit groupe est intervenu lundi quelques minutes avant le début de la conférence, scandant "notre monde n'est pas à vendre" sur des airs de chant de Noël.

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