Le constructeur allemand Opel, très exposé au marasme du marché automobile en Europe de l'Ouest, veut conquérir de nouveaux segments en Europe et à l'étranger pour endiguer la crise qui l'a contraint à une forte restructuration depuis le début de l'année, a-t-on appris mercredi.
"Depuis le début de l'année, nous n'avons pas seulement introduit un grand nombre de nouvelles voitures sur le marché, nous avons aussi promis que nous aurons trois nouveaux noms, trois nouvelles voitures sur trois nouveaux segments", a déclaré mercredi Alfred Rieck, responsable des ventes, du marketing et du service après-vente d'Opel, lors d'une conférence de presse.
Le constructeur doit présenter au salon de l'automobile jeudi à Paris sa nouvelle citadine Adam, qui constitue "la première de ces promesses" et qui vise à concurrencer les modèles tels que la Citroën DS ou la Fiat 500.
Opel a été particulièrement touché par la crise qui a affecté le marché automobile en Europe et a déjà mis plus de 11.000 salariés au chômage partiel en Allemagne depuis le mois dernier, soit la moitié de ses effectifs dans le pays.
"C'est une période difficile. Il est important d'avoir un plan pour sortir de la crise. Nous avons ce plan et je suis sûr que nous allons trouver une solution pour en sortir", a déclaré à l'AFP Alfred Rieck.
La filiale de l'américain General Motors entend rester présente en Europe, malgré la crise économique, mais "des pays comme l'Australie, Israël, la Chine, la Russie ou la Turquie sont également des sujets pour nous", a également précisé à l'AFP un porte-parole de la marque.
En revanche, le constructeur n'a pas souhaité réagir concernant un éventuel élargissement du travail temporaire dans ses usines.
"Il n'est pas possible de dire si nous allons avoir à nouveau recours au travail temporaire, étant donné qu'à l'heure actuelle, on ne peut pas savoir comment va évoluer le marché", a souligné ce même porte-parole.