Le patron de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin a refusé de s'engager à long terme sur le sort des sites industriels d'Aulnay-sous-Bois et de Sevelnord tout en redisant que leur fermeture n'était pas d'actualité, dans un entretien au Parisien vendredi.
"La fermeture des usines d'Aulnay et de Sevelnord n'est pas d'actualité", a assuré M. Varin. Il a en revanche confirmé l'existence de réflexions sur l'avenir de ces sites, et promis qu'elles seraient transparentes et menées avec les salariés.
"A Aulnay, la C3 a été lancée en octobre 2009 et c'est le modèle le plus vendu de la marque Citroën. Il est difficile de dire quelle sera sa durée de vie. Donc, il est normal de faire des études (sur le devenir des sites)", a-t-il ajouté. "Je dis aujourd'hui aux salariés de cette usine qu'ils font un excellent travail et que nous partagerons avec eux nos réflexions", a-t-il promis.
"A Sevelnord, on a appris que Fiat allait partir. Nous avons jusqu'en 2017 pour réfléchir à ce que seront les activités de ce site. Nous allons y travailler en toute transparence", a-t-il poursuivi en soulignant qu'"aujourd'hui, cette usine fonctionne à plein".
S'appuyant sur un document interne du groupe, la CGT a affirmé jeudi que PSA prévoyait de fermer ces deux sites, qui emploient 6.200 personnes, d'ici 2014.
Confirmant l'existence de ce document "sur la situation industrielle de PSA à l'horizon 2020", il a souligné qu'il datait de plus d'un an et avait été réalisé au moment de la crise.
"Notre responsabilité est de réfléchir à tous les scénarios possibles. Ce document pose un certain nombre de questions. Depuis, certaines réponses proposées sont devenues caduques", a-t-il expliqué.
Mais le patron des marques Peugeot et Citroën a reconnu que la question des délocalisations se posait. "C'est une vraie question de fond. Le coût du travail en France pose problème", a-t-il estimé.
S'il est plus facile de trouver des réponses pour les modèles haut de gamme, "c'est plus difficile pour les petits modèles où l'on se retrouve en concurrence avec la Turquie, les pays d'Europe de l'Est... Nous nous battons pour maintenir un niveau élevé de production en France", a-t-il déclaré.